mahdi
mahdi (arabe, «le Bien Dirigé»), dans l’islam, nom donné à un descendant du Prophète, qui doit apparaître à la fin des temps pour convertir le monde entier à l’islam, rétablir l’ordre et la justice. — C’est une sorte de Messie. Chez les chiites, il est le douzième imam (un des descendants d’Ali), qui disparut très jeune, mais cet «imam caché» doit revenir un jour et sera le sauveur. Chez les Ismaéliens, le mahdi est le septième imam. Cette croyance est si populaire dans le monde musulman que plusieurs mouvements mahdistes ont apparu au cours de l’histoire.
La croyance eschatologique en la venue du mahdi (c'est-à-dire « le bien dirigé ») s'est répandue à la fin du VIIe s., jouant un rôle capital dans le chiisme, alors que les théologiens sunnites l'ont toujours considérée avec quelque suspicion. Pour les chiites, le mahdi est un membre de la famille d'Ali, autrement dit l'imam caché. (v. ISLAM). En toutes les époques où l'islam a traversé une grande crise, l'attente du mahdi a connu dans les masses populaires une ferveur renouvelée. Le mahdi le plus connu, Mohamed Ahmed (* Dongola, Soudan, 12.VIII.1844, † Omdurman, 22.VI.1885), prit ce titre en 1881 et conquit tout le Soudan qu'il organisa comme un État théocratique.
Mahdi, Muhammad Ahmad ibn-Abdallah, dit al (Dongola 1844-Omdourman 1885); révolutionnaire arabe.
Le mahdi est « celui qui montre la voie à suivre ». Dans la tradition musulmane, il est un descendant de Mahomet, chargé d’apporter l’ordre et la justice sur la terre. Durant toute l’histoire de l’islam, des hommes surgissent, affirmant être le Mahdi. A la fin du XIXe siècle survient un tel prétendant qui ambitionne de fonder un empire dans la région du Nil supérieur. M. naît à Dongola, près de Khartoum ; il est le fils d’un constructeur de bateaux. A l’âge de trente ans, il se fait ermite et se retire sur une île du Nil. Il commence à prêcher et à avoir des disciples à ses côtés. En lutte contre la domination égyptienne depuis la conquête de la région en 1830 par Muhammad Ali, le peuple soudanais entre en rébellion ouverte. M. profite de ces circonstances pour se déclarer Mahdi en mars 1881 et prêcher la guerre sainte contre les Égyptiens. Ses partisans, organisés en une formation militaire, l’emportent durant les deux premières années à plusieurs reprises sur les troupes égyptiennes, la dernière fois en novembre 1883 contre le corps fort de 10 000 hommes commandés par l’officier britannique Hicks Pacha. Entre-temps, en 1882, le Royaume-Uni a établi son protectorat sur l’Égypte. En février 1884, l’ancien gouverneur de la province équatoriale de l’Égypte (1874-1879), le général anglais C.G. Gordon, arrive à Khartoum sans disposer toutefois d’ordres précis. Gordon tente d’ouvrir une voie de repli vers le nord pour l’armée égyptienne du Soudan. Il accepte l’indépendance du Soudan et il reconnaît le Mahdi comme sultan de Kordofan, mais il entre très vite en conflit avec lui. Le 26 janvier 1885, les troupes du Mahdi conquièrent Khartoum ; Gordon est tué pendant les combats. Le Mahdi n’a pas le temps de jouir de son succès puisqu’il meurt le 22 juin 1885 à Omdurman dont il avait fait sa capitale. C’est donc à son calife et successeur Abdallah que revient la tâche d’organiser le nouvel empire. Le Mahdi avait promis l’égalité aux Soudanais qui l’avaient accueilli en libérateur. Or, Abdallah ne parvient pas à éviter au pays le chaos économique. Son pouvoir s’appuie de plus en plus sur son ethnie d’origine (les Baggara), ce qui suscite des désordres intérieurs. En 1889, une tentative pour envahir l’Égypte mène à l’échec. En 1898, les Britanniques lancent une contre-offensive et le 2 septembre, le général H.H. Kitchener anéantit l’armée d’Abdallah à Omdurman. Abdullah succombe lui-même un an plus tard à Kordofan. En janvier 1899, le condominium anglo-égyptien est proclamé sur le Soudan. Ce n’est que le 1er janvier 1956 que le pays devient indépendant.
MAHDI. Mot arabe signifiant « Celui qui est guidé (par Dieu) ». Le mahdi est le Messie musulman qui viendra vers la fin des temps restaurer la foi et la justice. Pour les chi'ites, le mahdi est un membre de la famille d'Ali, 12e et dernier imam, Muhammad ibn al-Mahdi, l'imam caché. Dans l'histoire de l'Islam, plusieurs prétendants au pouvoir se déclarèrent mahdi, tel Muhammad Ahmad au Soudan qui se dressa contre les Anglais à la fin du xixe siècle.