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maçonnerie, ou franc-maçonnerie

maçonnerie, ou franc-maçonnerie, ensemble d’associations de caractère initiatique au sein d’organisations coopératives de constructeurs conservant jalousement leurs secrets techniques ainsi que leur esprit de corps, de fraternité et d’entraide. Ces systèmes ésotériques se rattachent aux très anciennes traditions bibliques et égyptiennes, aux mystères antiques, à l’art des bâtisseurs de cathédrales et au compagnonnage, aux ordres de chevalerie, des Templiers, des Rose-Croix, au symbolisme des sciences occultes et de l’alchimie, etc. Ils s’appuient sur des rites d’initiation, de mort et de résurrection et sur une philosophie gnostique et dualiste exprimée dans les cabinets de réflexion signifiant les ténèbres et dans l’épée flamboyante symbolisant la lumière. La maçonnerie spéculative, née de la maçonnerie opérative dont elle a gardé les emblèmes (tablier, équerre, compas, bisaiguë), s’organise en sociétés secrètes du XVe au XVIIe s. en Grande-Bretagne. La Grande Loge de Londres, créée par le pasteur Désaguliers (d’origine française) permettra d’établir les Constitutions d’Anderson (1723). La franc-maçonnerie passe en France au XVIIIe s. avec les jacobites, gardant l’affirmation déiste : la croyance au «Grand Architecte de l’univers», ainsi que les 3 degrés d’initiation : «apprenti», «compagnon» et «maître». Ces trois degrés sont suivis de trente autres, correspondant à une progression dans la hiérarchie maçonnique. Des schismes aboutissent à la création de nouvelles loges, la plus importante créée en 1772 est le Grand Orient qui, en 1877, a refusé l’adhésion à la croyance en Dieu, la Grande Loge de France qui est la plus traditionnelle, pratiquant le rite écossais ancien et accepté, la Grande Loge nationale française (rite écossais rectifié), la Grande Loge mixte du Droit humain qui admet les femmes, la Grande Loge féminine, etc. Cependant, malgré les différentes obédiences, la franc-maçonnerie garde un caractère universaliste de fraternité (frères...). Les réunions ou tenues des loges ou ateliers dirigées par le «vénérable» ont lieu dans les «temples» ainsi que les assemblées générales ou «convents».

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