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L'harmonie entre les facultés chez Kant

RAPPEL DE COURS: 3 réponses aux critères du beau dès le XVIIe:


Corneille, Racine, Molière, La Fontaine, La Bruyère, Fénelon, Boileau, Bossuet, madame de Sévigné, Nicolas Poussin, l’architecte Mansart, etc.). Rameau en musique.

Citation de Boileau : « Rien n’est beau que le vrai : le vrai seul est aimable ;
Il doit régner partout, et même dans la fable.
De toute fiction l’adroite fausseté
Ne tend qu’à faire aux yeux briller la vérité. » - Épîtres.

Le beau est l’incarnation du vrai. Molière : incarner un grand caractère humain (avare, dévot, hypocondriaque, cuistre, etc.). Vérité de l’humanité.
Consensus est expliqué par les classiques => car les grandes œuvres incarnent des idées vraies comme des idées mathématiques.
Le mauvais gout c’est l’erreur ou l’ignorance.


L'œuvre belle plait aux organes sensoriels, au corps. Comme nous avons tous les mêmes organes sensoriels. Ce qui plait à un corps sain plaira à tous les organismes sains.
Les différences de gout sont expliquées à cause de sens grossiers ou mal dégrossis. 
Si on a cultivé ses sens (ouïe, vue, gout), on aura un « sens commun ». Entre hommes « de goût », on se comprend… Tous ceux qui s’y connaissent en danse sont d’accord sur la beauté de l’œuvre de…
Le beau plait à notre constitution organique.


L’œuvre d’art n’est pas seulement l’incarnation de l’intelligible, la raison - Contre les classiques (A).
L’œuvre d’art ce n’est pas seulement ce qui plait à l’organisme, aux sens (sensible) - Contre les empiristes (B).


L’art c’est la rencontre contingente et miraculeuse des deux : corps et esprit, sensible et intelligible.

Le beau est la rencontre contingente entre le sensible et l’intelligible. L’art fait signe vers du sens. Le beau, c’est du sensible qui fait sens. Il y a du sens dans le sensible.

Réconciliation miraculeuse entre Intelligible et sensible : quand on écoute Bach (chorale) ou Chopin (un prélude), c’est comme si on nous racontait une histoire, une petite nouvelle. Il y a un début et une fin. Il y a des idées (gaité, tristesse, nostalgique, etc.). On va s’y projeter avec sa subjectivité, chacun y verra des choses différentes selon son imaginaire, son histoire. Mais il n’y a pas de concept, pas de raison, de connecteurs logiques.

Le beau (analogon rationis - analogue de la raison) est comme s’il y avait de l’intelligible, mais il n’y a que du sensible. La musique est toute vibration sonore, la toile n’est que couleurs.
Pourtant il y a du sens, du sensible qui se fait intelligible.

C’est cette réconciliation entre sensible et intelligible qui fait plaisir. (=> cf. cours sur l’art




Exemple : Art hollandais du XVIIe, premier art humaniste.

 4 remarques sur l’art hollandais (Vermeer, Metsu, de Witte, Jan Steen) :

Représentation de la vie quotidienne. Scènes de genre (métiers, fêtes, etc.). 
La quotidienneté devient beauté. L’humain peut être beau.
Hegel : Art hollandais équivalent de Descartes. Fin du théologico-culturel. Sortie du théologique. L’art sort des grands sujets religieux. Réforme luthérienne : Luther sort la religion sort de la religion. Forum intérieur. Conscience est l’instinct suprême. Libre examen de la Bible. « Joie prise au profane comme tel » (Hegel). Contemplation de l’homme en tant que tel. Sécularisation de l’art. Un art à dimension humaine // politique : faire des lois par les hommes pour les hommes. Art hollandais : faire de l’art par des humains pour des humains et dont les sujets sont des humains.

L’art est un mixte de sensible et d’intelligible, de raison et de matière.





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