L’Espace du dedans d'Henri MICHAUX
L’Espace du dedans d'Henri MICHAUX, 1944, Gallimard.
• Pages choisies dans ses recueils poétiques antérieurs par Henri Michaux lui-même. Le trait permanent de Michaux est le refus du réel et la fuite dans des univers imaginaires, toujours à mi-chemin du jeu humoristique et du cauchemar. Ses oeuvres sont une sorte de journal de sa vie imaginaire, suite d’expériences, de témoignages et d’anecdotes, développée dans un langage tantôt bouffon, tantôt lyrique.
• Les extraits de Mes Propriétés (1929) évoquent plaisamment le domaine intérieur sur lequel règne le poète, et tout un peuple d’animaux imaginaires tels que la Parpue, la Darelette ou l’Énanglon. Dans Un Certain Plume (1930), Michaux, après des méditations sur le Malheur, la Mort, la Nuit, la Destinée, conte les mésaventures cauchemardesques d’un homme paisible en société. Dans La Nuit remue (1934), se poursuit l’effort de l'imagination contre la réalité. Le Voyage en Grande Garabagne (1936) rapporte des explorations imaginaires qui parodient les descriptions de peuplades primitives.
• Tout cela n’est que Lointain intérieur, comme dira le titre d'un autre recueil (1938), dans lequel se poursuit la dénaturation du réel par une imagination exaspérée et inquiète. En 1966, Michaux a réédité L’espace du dedans en y ajoutant des pages d’œuvres postérieures à 1944, particulièrement de celles écrites sous l’inspiration de la drogue dont il se flatte d’être un adepte.
• Résolument étrange, mais d’une forte logique interne, l’œuvre de Michaux constitue un univers onirique des plus curieux qui soient.