Lesbos, île de la mer Égée, sur les côtes d’Éolide.
Lesbos, île de la mer Égée, sur les côtes d’Éolide. Elle est pourvue de deux golfes profonds, formant d’excellents mouillages. Quoique montagneuse, elle possède des plaines fertiles, et ses richesses consistent en vignobles, oliviers, bois de construction et pêcheries d’huîtres. Peuplée par les Pélasges, selon la tradition grecque, elle est sans doute la Laaspa des inscriptions hittites. Elle aurait aussi porté le nom de Issa avant que les Éoliens ne l’occupent à l’époque mycénienne sous la conduite de Graüs. Elle devint la métropole de l’Éolide et n’eut guère à souffrir de l’invasion dorienne. Les Éoliens y fondèrent une hexa-polis, fédération des six cités les plus importantes (Mytilène, Méthymne, Erésos, Pyrrha, Antissa et Arisbé), qui devint une pentapole lorsque Arisbé fut détruite par les Mytiléniens. Pittacos lui donna ses lois. Les Perses occupèrent l’île à la fin du vie s. av. J.-C.. Elle se révolta avec les cités de l’Ionie, fut à nouveau soumise par Darios, puis libérée par les Athéniens qui l’intégrèrent dans la ligue de Délos. S’étant soulevée en 428 av. J.-C., elle fut durement châtiée par les Athéniens, qui y installèrent des clérouques. Les Spartiates s’en emparèrent en 405 av. J.-C. et elle se trouva indépendante après la paix d’Antalcidas. Soumise à Alexandre, elle fut enfin rattachée par les Romains à la province d’Asie. À Lesbos s’est développé le lyrisme éolien avec la poétesse Sapho et son contemporain Alcée (fin du VIIe s. av. J.-C.).