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Les Véhicules dans l'Antiquité

Véhicules. Le char rapide de deux roues à rayons était peu utilisé en Grèce propre, pays montagneux, auquel il était peu adapté. À l’époque classique, il servait plus particulièrement dans les courses, attelé de deux ou de quatre chevaux (bige et quadrige). Le char de combat (hartna) qu’on trouvait couramment à l’époque homérique, fut peu à peu abandonné à cause du développement de la cavalerie ; les Eubéens l’employaient encore lors de la guerre lélantine, au milieu de la période archaïque, mais il était déjà presque partout délaissé. Il était cependant utilisé par les Perses qui armaient ses roues de faux. Mais il se révéla totalement inefficace contre les armées conquérantes d’Alexandre, ce qui n’empêcha pas les Séleucides de continuer de l’employer dans leurs armées. Ces véhicules légers, tirés par plusieurs chevaux et pourvus toujours de deux roues, différaient totalement du lourd chariot à deux ou à quatre roues (hamaxa) tiré par des bœufs ou par des mulets. L’hamaxa servait au transport des pierres ou des marchandises ; c’était aussi le char de voyage des paysans qui se rendaient à la ville ou de certains voyageurs, en particulier des femmes ; à Athènes, lorsqu’elles sortaient la nuit, les femmes y prenaient place, escortées d’un porteur de torches. Ces chars étaient parfois bâchés. harmamaxa (d’harma et d’hamaxa) était un char d'origine perse, de grand luxe, utilisé par les rois de Perse et les nobles orientaux, adopté par les Grecs de la haute société. Comme son nom l’indique, le cheirarmaxia était une voiture à bras ; les Grecs semblent avoir connu aussi sous ce nom une voiture d’infirme que l’on mouvait en poussant les roues, comme certaines de nos voitures actuelles destinées au même usage. La litière (phoreion), d’origine orientale, ne fut couramment utilisée qu’à une époque assez tardive ; elle servait au transport des statues de divinités, plus particulièrement de l’asiatique Cybèle, et des souverains. Les riches l’utilisaient dès l’époque archaïque dans les cités de l’Ionie et à Sybaris, mais, en pleine époque hellénique, se déplacer en litière était considéré comme un signe de mollesse ; on laissait ce luxe aux femmes, qui, à l’époque romaine, se déplaçaient dans de somptueuses litières portées par plusieurs robustes esclaves et fermées par des rideaux; des philosophes et des poètes à gages les suivaient pour les distraire.

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