Les fortifications dans la Grèce antique
fortifications. Dès la période préhellénique, les Grecs ont entouré les cités d’enceintes pour les protéger des incursions d’ennemis. Il semble que, à la suite de l’invasion dorienne, les guerriers doriens aient dédaigné de se protéger par des remparts à moins qu’ils n’aient craint qu’ils aient pu servir de refuge aux peuples asservis en révolte. Ce n’est que tardivement que de nombreuses cités s’entourèrent de remparts : en Acarnanie et en Étolie, pas avant le Ve et même le ive s. av. J.-C. Sparte resta une ville ouverte pendant toute la période classique. C’est au début du Ve s. av. J.-C., qu’Athènes se donna de solides remparts. L’Acropole elle-même, qui avait été fortifiée à l’époque achéenne, n’opposait plus que des remparts de bois aux assiégeants perses avant la bataille de Salamine. C’est surtout au ive s. av. J.-C. que la Grèce et les pays hellénisés se couvrirent de fortifications. À côté des villes et des acropoles fortifiées, on élevait des tours de garde et des fortifications destinées à défendre des défilés : ainsi, l’accès de l’Attique était-il défendu par les forteresses d’Éleuthères, de Phylè et de Rhamnonte. À Syracuse, Denys fit construire le fort Euryale pour servir de garnison à ses troupes et pour défendre la partie faible des Epipoles, quartier de la cité. Pareillement, en Sicile, Sélinonte se dota de puissantes et complexes fortifications. Dans le Péloponnèse, Épaminondas fit élever tout un réseau de forteresses pour enfermer Sparte dans un filet, dont les nœuds de forces étaient les villes fortifiées de Messène, Mégalopolis et Mantinée. Les remparts étaient pourvus de tours circulaires ou carrées.