Le spectacle de la nature relève-t-il de l'art ?
Le spectacle de la nature relève-t-il de l'art ?
Parties du programme abordées :
— L'art.
— Nature et culture.
Analyse du sujet : Un spectacle naturel peut susciter le sentiment ou l'idée de beauté. Peut-on pour autant parler d'art(et si oui, qui est l'artiste ?) — ou doit-on réserver ce terme aux productions volontaires de l'esprit humain ?
Conseils pratiques : Ce sujet est facile à traiter pour les élèves connaissant bien les analyses de Kant et de Hegel sur la question ; plus difficile pour les autres. En caricaturant un peu, rappelons qu'aux yeux de Kant. le beau réside avant tout dans les spectacles offerts par la Nature elle-même, tandis que pour Hegel, le beau véritable ne commence qu'avec une volonté créatrice de beauté, donc avec une oeuvre, aussi imparfaite soit-elle.
L'intérêt du sujet réside dans l'ambiguïté du terme art.
Bibliographie :
HEGEL, Esthétique, Textes choisis, PIT.
KANT, Critique de la faculté de juger partie, Vrin. (Voir en particulier le § 42, pp. 131-134. )
Difficulté du sujet : **
Liens utiles
- Art et nature
- Comment comprendre l'art ? Doit-on penser qu'il n'est qu'une copie de la nature, ou au contraire qu'il est le signe d'une pure création ? L'art est-il ce par quoi l'homme se lie à la nature, ne cessant pas de la répéter, ou est-ce ce par quoi il s'en sépare, par un travail de mise à distance et de transformation ?
- L'art est-il une reproduction de la nature ou une invention ?
- Victor Hugo a écrit dans la préface de Cromwell : «La division du beau et du laid dans l'art ne symétrise pas avec celle de la nature. Rien n'est beau ou laid dans les arts que par l'exécution. Une chose difforme, horrible, hideuse, transportée avec vérité et poésie dans le domaine de l'art, deviendra belle, admirable, sublime, sans rien perdre de sa monstruosité, et, d'une autre part, les plus belles choses du monde,faussement et systématiquement arrangées dans une composition artific
- Commentez cette page d'Albert Camus : « L'art formel et l'art réaliste sont des notions absurdes. Aucun art ne peut refuser absolument le réel. La Gorgone est sans doute une créature purement imaginaire; son mufle et les serpents qui la couronnent sont dans la nature. Le formalisme peut parvenir à se vider de plus en plus de contenu réel, mais une limite l'attend toujours. Même la géométrie pure où aboutit parfois la peinture abstraite demande encore au monde extérieur sa couleur et se