LARME (étymologie)
LARME vient du latin lacrima (larme). Dans le groupe cr, le c se résout en yod qui se combine avec la voyelle précédente. D'où l'ancien français lairme. Dans la période du moyen français (XVIe siècle), le son è (ouvert ai) suivi de r + consonne a eu tendance à s'ouvrir en a. On a dit Piarre pour Pierre et la place Maubart pour la place Maubert. C'est ainsi que la prononciation de lairme ou terme est devenue larme. Et l'orthographe a suivi. Parmi les mots de la famille on notera, outre larmoyer et larmoiement (orthographe), le nom larmier qui signifie « saillie de la corniche creusée par-dessous en gouttière pour éviter le ruissellement de l'eau sur le mur» (ainsi l'eau s'égoutte par-devant comme tomberaient des larmes). On remarquera aussi l'adjectif lacrymal, mot de formation savante fait sur lacruma, interprété lacryma, forme archaïque du latin lacrima. Dérivés : lacrymatoire, lacrymogène. Le vin nommé lacryma-christi (mots latins signifiant «larme du Christ») est un vin exquis produit par les vignes plantées sur les pentes du Vésuve.
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- Pour Musset, la poésie est essentiellement lyrique : « D'un sourire, d'un mot, d'un soupir, d'un regard/ Faire un travail exquis, plein de craintes et de charme, / Faire une perle d'une larme. » Peut-on réduire la poésie à cet objectif ?
- larme-de-Job.
- Historique de boussole, nom féminin Étymologie Emprunt à l'italien bussola, 'boussole'.
- Étymologie
- Nombreux sont les poètes qui se sont interrogés sur les fonctions de la poésie. Ainsi, aux yeux de Musset, elle est essentiellement lyrique : d'un sourire, d'un mot, d'un soupire, d'un regard /Faire un travail exquis, plein de crainte et de charme, / Faire une perle d'une larme. Telle est pour lui l'ambition du poète. En vous appuyant sur les textes poétiques que vous connaissez, vous discuterez de ce jugement ?