La monarchie dans la Grèce antique
monarchie. Les Grecs n'ont guère connu la monarchie de type oriental à caractère absolu, comme les grands États avec lesquels ils ont été en relation (Lydie, Assyrie, Égypte et Perse) jusqu’à l’époque hellénistique. Les monarchies de l’époque archaïque ou mythique possédaient le caractère des royautés homériques, où la puissance du monarque était limitée par les nobles et les conseils d’anciens. Elles furent très tôt remplacées par des régimes oligarchiques, où les rois ne conservèrent plus qu’un caractère religieux ou judiciaire =► archonte, basileus. La double royauté Spartiate resta une exception à l’époque hellénique —> royauté Spartiate. Des royautés du IVe s. av. J.-C., comme celles d’Hermias à Atarnée ou d’Évagoras à Chypre, étaient plutôt des tyrannies. Seuls deux États excentriques et n’ayant pas suivi l’évolution des autres peuples helléniques conservèrent une monarchie pendant toute leur existence; c’étaient l’Épire et surtout la Macédoine. La monarchie macédonienne avait un caractère militaire et elle était aussi tempérée par le pouvoir des nobles et par celui de l’armée. Celle-ci possède un droit de justice et c’est toujours par l’armée que, au sommet de sa puissance, Alexandre fait juger Philotas et ses complices, accusés de conspirer contre le roi. À la fin du IVe s. av. J.-C. les successeurs d’Alexandre prennent le titre de roi et établissent à leur profit des monarchies qui vont emprunter aux nations asiatiques leur caractère absolu : à côté de la Macédoine, les nouvelles monarchies seront celles des Attalides de Pergame, des Séleucides en Syrie, des Lagides en Égypte. Comme les monarchies orientales, à côté de princes grands et modérés elles verront les révolutions de palais, les intrigues des princes et des courtisans, les règnes des eunuques et les révolutions populaires qui chasseront un roi pour le remplacer par un autre prince de sa famille, tout aussi médiocre. L’Empire romain absorbera toutes ces monarchies gréco-orientales.