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Kepler

Kepler
(Johannes, 1571-1630.) Astronome allemand. Il renonce à une vocation d'abord religieuse (dont il conservera l'idée d'une architecture divine régissant l'Univers et un goût pour la métaphysique) pour se consacrer aux mathématiques, puis à l'astronomie.
♦ Très tôt persuadé que le système de Copernic est une vérité, et non une simple hypothèse, il entend le démontrer mathématiquement et en déduire la vérité physique. En 1606, il rédige son Astronomia nova (publiée trois ans plus tard), dans laquelle il calcule avec précision la trajectoire elliptique de Mars par rapport au soleil. Il généralise ensuite son mode de calcul à toutes les planètes dans l'Epitome astronomiae copernicanae (1621), où le Soleil, centre du monde planétaire, apparaît comme doté d'une sorte de vertu magnétique qui seule peut expliquer pourquoi les planètes suivent les lois mises au point - hypothèse préfigurant la gravitation universelle.
♦ Mêlant cependant dans ses publications le calcul ou l'intuition de l'unité de la physique aux affirmations religieuses, et faiseur d'horoscopes pour gagner sa vie, Kepler entreprend de traduire dans le système de Copernic toutes les données de l'observation astronomique : il édite en 1627 les Tables rudolphines, permettant notamment de prévoir le passage des planètes devant le soleil, mais qui sont utilisées pendant encore des décennies en concurrence avec les tables anciennes. Persuadé que la nature n'est intelligible que parce qu'elle dépend d'une création divine, Kepler élabore une œuvre qui fait la liaison nécessaire entre Copernic et Newton.
KEPLER Johann. Savant allemand. Né à Weilderstadt (Wurtemberg) le 27 décembre 1571, mort à Ratisbonne (Bavière) le 15 novembre 1630. Il commença ses études de théologie à l'Université de Tubingue où, sous la direction de l’astronome et mathématicien P. Michael Mästlin, il s’initia à la théorie de Copernic. Vouant toute son activité à l’astronomie, dans l’admiration de l’harmonie qui régissait l’univers, il chercha à en découvrir les lois, et écrivit son Mystère cosmographique qu’il s’empressa d’envoyer à Tycho Brahé, en Allemagne, et à Galilée, à Padoue, priant ces astronomes de faire leurs observations particulières en vue de prouver l’éventuelle existence de la parallaxe des étoiles fixes. En 1600, les protestants, et notamment Kepler, ayant été expulsés de Styrie, Tycho Brahé ne manqua pas de le faire inviter à Prague auprès de l’empereur Rodolphe II, comme mathématicien de la cour. C’est ainsi que Kepler put mettre à profit les précieuses observations de Brahé, et ses découvertes fameuses l’aidèrent à trouver la vraie théorie du système solaire, qui était le but même de sa vie. Pour distraire Rodolphe et sa cour, Kepler dut recourir aussi à l’astrologie, et il s’en excusait, disant : « De même que la nature donne à tous les êtres le moyen de vivre, c’est grâce à l’astrologie que l’astronomie peut subsister. » En l’année 1609, celle où Galilée inventait les lunettes d’approche, Kepler, ayant résumé et vérifié les observations de Tycho Brahé, compléta son « grand travail martien, ayant réussi à amener la planète Mars sur les marches du trône impérial ». Il pouvait ainsi, dans la Nouvelle Astronomie et dans Harmonie du monde, énoncer ses lois sur les mouvements des planètes autour du soleil. Cependant, Galilée publiait Le Messager astral et en envoyait immédiatement une copie à Kepler, lequel ne tarda pas à lui répondre avec la Dissertation sur le « Messager astral » dans laquelle il exprime ses doutes, en particulier sur l’existence des satellites de Jupiter. Plus tard, grâce aux excellentes lunettes que lui avait envoyées Galilée, il ne tarda pas à reconnaître l’évidence et publia ses observations de 1610, qui confirmaient pleinement les découvertes de Galilée. Kepler, ainsi équipé pour l’étude de l’optique, écrivit sa Dioptrique, ou démonstration de ces choses que l’on n’avait encore jamais vues, et qui se peuvent voir avec des lunettes . Ce travail constituait véritablement la base d’une science nouvelle : l’optique. Kepler, qui avait refusé une chaire de mathématiques offerte par l’Université de Bologne, fut contraint par les persécutions religieuses de quitter Linz pour Ulm, où il put dénombrer les résultats obtenus par les observations de Tycho Brahé et ses propres théories, calculant et publiant, en 1627, les Tables rodolphines, commencées par Brahé, et ainsi appelées en l’honneur de son protecteur Rodolphe II. Kepler dédia ensuite au mathématicien écossais Napier de Merchiston la première d’une série d’éphémérides calculées par lui et qui forment le fondement de ses trois lois. C’était la première fois qu’il se servait des logarithmes, dont l’usage se répandit rapidement en Allemagne. Des déboires domestiques, des faillites financières dues à l’insolvabilité de l’empereur, dont il était pensionné, et les persécutions religieuses assombrirent les dernières années de Kepler, sans que se ralentît, d’ailleurs, son activité scientifique.


KEPLER, Johannes (Weil der Stadt, Wurtemberg, 1571-Ratisbonne, 1630). Astronome et mathématicien allemand. Convaincu de la véracité du système héliocentrique de Copernic, il prouva que la terre et les autres planètes du système solaire tournaient autour du soleil selon des trajectoires elliptiques. Il ouvrit ainsi la voie, avec Tycho Brahe dont il fut l'assistant, à l'astronomie moderne en définissant les lois (dites de Kepler) auxquelles obéit le mouvement des planètes.