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JEAN SANS PEUR

JEAN SANS PEUR Jean Ier de Bourgogne, dit (1371-1419). Duc de Bourgogne dès 1404, ce fils de Philippe le Hardi a mérité son surnom lors de la croisade de Nicopolis (1396). Tout en œuvrant pas à pas à la construction de l’État bourguignon, dont il réformera l’administration et qu’il agrandira (Tonnerrois, Boulonnais, Picardie), il tentera de jouer un rôle dans le royaume de France. C’est ainsi qu’il fera assassiner son cousin Louis d’Orléans, chef des Armagnacs (23 novembre 1407), qu’il soutiendra le parti réformateur parisien et se trouvera allié aux Cabochiens. Comptant sur l’incapacité mentale de son cousin Charles VI pour parvenir à gouverner le royaume à sa place, il se rapprochera d’Isabeau de Bavière, exaspérera les Anglais par ses ambiguïtés et sera finalement assassiné le 10 septembre 1419 lors de l’entrevue de Montereau avec le Dauphin (le futur Charles VII), peut-être sur ordre de ce dernier ou pour venger Louis d’Orléans.

JEAN SANS PEUR

Duc de Bourgogne et comte de Nevers, né à Dijon en 1371. Il succéda à son père Philippe le Hardi en 1404. Lorsque le roi de France Charles VI devint fou (1392), il disputa la couronne au frère du monarque, le duc Louis d’Orléans, qu’il fit assassiner en 1407. Ce meurtre déclencha la guerre civile qui opposa les armagnacs (parti du duc d’Orléans) aux bourguignons. Soutenu par la reine Isabeau de Bavière, l’Université et les bourgeois, Jean tenta d’organiser un nouveau gouvernement mais ne sut tirer parti de la sanglante révolte populaire des Cabochiens (du nom de leur chef, le boucher Caboche). Chassé de Paris (1413), il fit alliance avec l’Angleterre et chercha à se réconcilier avec le futur Charles VIL Mais il périt à Montereau (1419), assassiné à son tour par l’entourage du dauphin Charles VII en représailles du meurtre qu’il avait lui-même perpétré sur la personne du duc d’Orléans.

Jean sans Peur (1371-1419); duc de Bourgogne [1404-1419].

Né à Dijon le 28 mai 1371, fils de Philippe le Hardi et de Marguerite de Flandre, J. porte d’abord le titre de comte de Nevers. En 1396, il dirige la croisade de Hongrie. Fait prisonnier à Nicopolis, il est racheté après neuf mois de captivité et il rentre triomphalement en ayant aussi acquitté la rançon de ses compagnons. Duc de Bourgogne à la mort de son père (27 avr. 1404), comte de Flandre à la mort de sa mère (16 mars 1405), il est alors le principal rival du duc Louis d’Orléans pour la domination du roi Charles VI, dont la folie empire. En septembre 1405, J. ramène de force à Paris le dauphin que l’on conduit à Melun. Le 23 novembre 1407, le duc d’Orléans est assassiné à l’instigation de J. Absent quelque temps de Paris, il revient en mars 1408 et fait prononcer une apologie de son crime par Jean Petit. Il se rend ensuite à Liège (1408) pour secourir l’évêque de la ville contre ses sujets révoltés. Le roi lui pardonne dès l’année suivante et le nomme gouverneur du dauphin. Maître de Paris, soutenu par la corporation des bouchers, il laisse massacrer les Armagnacs mais ne contient pas la Révolution cabochienne (mai 1413). Après la paix de Pontoise signée par les Armagnacs, J. quitte Paris. Il prend des contacts avec l’Angleterre. Après la bataille d’Azincourt à laquelle il ne participe pas (1415), il a une entrevue à Calais avec le roi d’Angleterre. Après la mort du dauphin Jean, il se rapproche d’Isabeau de Bavière, et se rétablit dans la capitale où ses partisans massacrent les Armagnacs (mai 1418). Devant les succès des Anglais qui prennent Rouen en janvier 1419, il se rapproche du nouveau dauphin, Charles. Une première rencontre, organisée en juillet, est un échec. Le 10 septembre 1419, sur le pont de Montereau, lors d’une deuxième rencontre, J. tombe sous les coups des chevaliers du dauphin.




JEAN SANS PEUR (Dijon, 1371-Mon-tereau, 1419). Duc de Bourgogne (1404-1419), fils de Philippe II le Hardi et cousin du roi de France. Profitant de la démence du roi Charles VI, il disputa le pouvoir à son cousin, Louis d'Orléans, frère du roi, le fit assassiner (1407) et déclencha ainsi la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. Chef des Bourguignons, il fut chassé de Paris (1413) puis, après avoir tenté une réconciliation avec le dauphin, le futur Charles VII, mourut assassiné par un Armagnac, partisan de celui-ci. Son fils, Philippe III le Bon signera, pour le venger, le traité de Troyes qui reconnaissait Henri V d'Angleterre héritier présomptif de Charles VI. Voir Cabochiens, Cent Ans (Guerre de).

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