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Jean d’Ormesson

Né en 1925, successivement normalien, agrégé de philosophie, secrétaire général adjoint du Conseil international de la philosophie et des sciences humaines, Jean d’Ormesson, à 48 ans, entrait à l'Académie française et devenait peu après, directeur du Figaro poste dont il démissionna en 1977.
Jean d’Ormesson commença par écrire des romans brillants et légers (L’amour est un plaisir). Sa facilité était évidente, comme sa désinvolture élégante dans Au revoir et merci, sorte d’autobiographie aussi délicate que provocante. En 1971, changeant de ton, mais sans perdre le goût du jeu il donne un grand livre : La gloire de l’empire. Ce vaste roman, se donne pour un livre d’histoire. Histoire, non d’un homme, mais d’un peuple, saga d’un empire et des ses héros, fable d’une civilisation et de ses métamorphoses. Tout est faux, mais tout sonne juste. On croit reconnaître ces conquérants, ces princes qui bouleversent le monde, ces hommes d’Etat, ces philsophes, ces théologiens qui en disent l’origine, qui en expliquent les phénomènes, qui le prennent dans les grilles du savoir et du droit. La Gloire de l’Empire, c’est le roman de notre culture et de nos mythologies. Jean d’Ormesson ne fait pas seulement concurrence aux historiens et aux sociologues, il leur emprunte leur connaissance et leur langue pour montrer, à travers un récit passionnant les liens de la vie et du savoir, du réel et de la fiction. Dans Au plaisir de Dieu, son livre suivant, Jean d’Ormesson renoue avec la même veine, mais moins heureusement, peut-être parce que l’histoire réelle y vient corriger l’imaginaire.

► Bibliographie
Essais
Du côté de chez Jean, 1959, Julliard ; Au revoir et merci, 1966, Julliard, 1976, Gallimard;
Romans
L'amour est un plaisir, 1956, Julliard ; Un amour pour rien, 1960, Julliard ; Les illusions de la mer, 1968, Julliard ; La Gloire de l'Empire, 1971, Gallimard ; Au plaisir de Dieu, 1974, Galimard ;