Jean de Gand [John of Gaunt] (1340-1399) ; duc de Lancastre.
Jean de Gand [John of Gaunt] (1340-1399) ; duc de Lancastre. Un mariage avec la fille héritière du duc Henri de Lancastre (1359) rapporte la plus riche seigneurie d'Angleterre au quatrième fils du roi d'Angleterre Édouard III, J., qui était déjà comte de Richmond depuis 1342. En 1362, il reçoit le titre de duc de Lancastre. J. et son frère aîné, Lionel d'Anvers, qui devient la même année duc de Clarence, sont les fondateurs des maisons de Lancastre et d'York, qui cent ans plus tard s'affronteront au cours de la guerre des Deux Roses. Avec l'aîné de ses frères, Édouard, dit le Prince Noir, J. se bat en 1362 près de Nàjera pour le compte de Pierre Ier le Cruel, roi de Castille, dont il épouse la fille en 1369. Lorsqu'en 1371 le Prince Noir rentre en Angleterre, affaibli, le duc fait pendant un an la guerre à la France à ses frais. Mais il n'est pas possible de maintenir les possessions anglaises. En Angleterre, les charges d'une guerre dépourvue de succès suscitent un mécontentement croissant. De retour dans sa patrie en 1373, J. exploite les dispositions d'esprit anticléricales du Parlement, qui exige le transfert à des laïcs des fonctions gouvernementales alors aux mains d'ecclésiastiques. À cette fin, il soutient également Wyclif, mais sans abandonner l'orthodoxie. Le nouveau gouvernement, largement placé sous l'influence de J., ne parvient pourtant pas mieux à résoudre les difficultés. En 1376, le «bon parlement» (good Parliament) accuse de corruption un certain nombre de partisans du duc. Le Prince Noir se trouve à la tête de l'opposition contre la cour, aux côtés du haut clergé. Mais sa mort en 1376 permet à J. de rétablir sa position. En 1377 se réunit un nouveau parlement qui se soumet aux désirs du duc. Malgré l'opposition des évêques, J. conserve une position de force jusqu'à la mort d'Édouard III (juin 1377). Après l'avènement de Richard II, qui est encore mineur, il se retire pendant quelque temps du gouvernement et commande une attaque contre Saint-Malo (1378). Lorsque, sous la conduite de Wat Tyler, les paysans révoltés détruisent en 1381 le palais Savoy des Lancastre à Londres, le duc se trouve à la frontière écossaise en qualité de commandant en chef. L'échec de l'invasion de l'Écosse accroît son impopularité, de sorte qu'en 1386 il entreprend une expédition en Espagne pour conquérir le trône de Castille, sur lequel il estime avoir des droits du fait de son mariage avec la fille aînée du roi Pierre. Après quelques succès, que J. parvient à remporter grâce à l'aide du roi de Portugal, l'entreprise échoue. Aussi le duc accepte-t-il le compromis que lui offre le roi Jean de Castille : la fille de J. épouse l'héritier du trône de Castille. Lorsqu'en 1389 J. retourne en Angleterre, son neveu Richard II se rapproche de lui pour faire échec au duc Thomas de Woodstock. Avec le soutien de J., l'autorité royale s'accroît. Il co-signe avec le duc Édouard d'York un armistice entre l'Angleterre et la France. Après une année à peine, sous la pression des Gascons, il doit de nouveau renoncer au duché d'Aquitaine qui lui avait été cédé. Jusqu'à sa mort en 1399, Lancastre ne prend plus de part active à la vie politique.
Liens utiles
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- LANNES Jean, duc de Montebello (10 avril 1769-31 mai 1809)
- Étienne Langtonvers 1150-1228Cardinal du titre de Saint-Chrysogone, Étienne Langton fut nommé archevêque deCanterbury par Innocent III en 1207, de préférence à John Grey, évêque de Norwich, que leroi Jean avait choisi.
- John Maynard Keynes par Jean-Michel Oullion Keynes, le premier économiste du siècle, esprit brillant et anticonformiste,est un pur produit des écoles privées anglaises.
- Jean IV de Bragance1604-1656C'est le premier roi portugais de la dynastie des Bragance et le fils aîné du duc de Bragance.