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Je dus abolir le savoir afin d'obtenir une place pour la croyance Emmanuel Kant

Je dus abolir le savoir afin d'obtenir une place pour la croyance Emmanuel Kant (1724-1804). Fais moi une explication simple pour des élèves de terminale.



« Je dus abolir le savoir afin d'obtenir une place pour la croyance. » — Emmanuel Kant (1724-1804) in "Critique de la raison pure"


Contexte :

Kant est un philosophe allemand du XVIIIe siècle. Il s’est beaucoup intéressé à la façon dont on connaît le monde, et à la limite de cette connaissance.

Ce que Kant veut dire :

Kant distingue deux choses importantes dans la connaissance :
L’expérience sensible : ce que nous percevons avec nos cinq sens (voir, entendre, toucher, etc.).
L’entendement : notre faculté de penser, de classer, de raisonner, d’organiser ce que nous percevons.

👉 Pour connaître quelque chose, il faut les deux :
sans expérience, on ne peut rien observer ;
sans entendement, on ne peut rien comprendre.

Alors, pourquoi "abolir le savoir" ?

Kant montre que notre connaissance est toujours limitée à ce que nous pouvons expérimenter dans le monde sensible (le monde physique).
Mais certaines grandes questions dépassent l’expérience, par exemple :
Dieu existe-t-il ?
L’âme est-elle immortelle ?
L’univers a-t-il un commencement absolu ?

👉 Ces questions ne peuvent pas être connues par l’expérience, et donc l’entendement ne peut pas y répondre de manière certaine. C’est ce que Kant appelle "abolir le savoir" : reconnaître que le savoir a ses limites.

Et la place pour la croyance ?

Même si on ne peut pas savoir, on peut croire.
Par exemple, croire en Dieu n’est pas un savoir scientifique, mais une croyance légitime, surtout du point de vue moral : croire en Dieu peut nous aider à mieux agir, à avoir de l’espoir ou un sens à la vie.

En résumé :


Kant montre que notre raison ne peut connaître que ce qui passe par l’expérience et l’entendement. Pour tout ce qui dépasse cela (Dieu, l’âme, etc.), il faut laisser une place à la foi.
Il ne rejette pas le savoir, mais il reconnaît ses limites, pour permettre la liberté de croire.


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