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INANNA

INANNA Grande déesse sumérienne, puissance de la vie et de la mort, Inanna, « la dame du Ciel », est la divinité féminine la plus intéressante et la plus populaire de la Mésopotamie antique, toutes les autres, épouses et pâles copies des dieux, se contentant de les assister dans leurs fonctions. Inanna vierge guerrière, prônant l’amour libre et la discorde, représentée par une étoile, incarnait la planète Vénus. Son culte se dressait à Ourouk et elle était la protectrice de la cité, allant même jusqu’à dérober à Enki les « mé » (instruments de civilisation) magiques pour en faire profiter sa ville. Sœur d’Ereshkigal, reine des Enfers, elle fut un temps sa prisonnière, entraînée à sa perte par son appétit du pouvoir. Plongeant la Terre dans la stérilité et la désolation tout au long de sa détention, puisqu’elle était déesse de l’Amour et de la Fertilité, la cruelle finit toutefois par se trouver un remplaçant fort commode en la personne de son époux sacrifié, le pauvre berger Doumouzi. Assimilée à l’Akkadienne Ishtar « l’étoile du matin », la déesse représentée avec son arc et son carquois fit plus tard la gloire de l’Assyrie, devenant l’alibi de la barbarie de ses rois. Toujours amoureuse et vierge (elle retrouvait sa virginité à loisir en se baignant dans un lac), Inanna/Ishtar était enfin honorée à Babylone par un culte orgiaque qui transformait ses temples en lieux de prostitution, chaque femme étant obligée au moins une fois dans sa vie de s’offrir à un homme contre rétribution, ce dernier la sommant de le suivre « au nom de la déesse », après lui avoir jeté quelques pièces. Elle devint une grande déesse de Phénicie sous le nom d’Astarté.
INANNA. Déesse de la fécondité chez les Sumériens. Un culte lui était rendu à Suse dans le royaume de l'Élam depuis le IIIe millénaire av. J.-C. Elle correspond à la déesse babylonienne Ishtar, à la déesse phénicienne Ashtart et à la déesse grecque Astarté. Voir Ourouk.