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IMMORTALITÉ

IMMORTALITÉ, n.f. Propriété de ce qui ne meurt pas, est incorruptible. Appliqué à l’être humain, ce terme désigne une propriété de l’âme humaine. Ainsi, dans le Phédon de Platon, Socrate pose face à ce qui est mortel (le corps) ce qui reste immortel et impérissable, et qui, après l’événement de la mort, va exister en un monde autre que celui que nous connaissons. L’immortalité de l’âme inclut le fait que l’âme conserve son individualité. Cette doctrine, contenue dans la plupart des religions, affirmée par les spiritualistes et objet de croyance dans presque toutes les cultures de tous les temps, est établie par de nombreux philosophes : Platon, Aristote, tous les philosophes juifs, chrétiens et musulmans, Descartes, Kant (sous forme de postulat de la raison pratique), Bergson, etc.

IMMORTALITÉ

Caractère de ce qui n’est pas soumis à la mort. Si l’on excepte l’usage métaphorique du terme, appliqué par exemple au domaine de l’art ou à celui de la biologie à propos des animaux monocellulaires qui se reproduisent par scissiparité et donc sans connaître la mort (liée à l’individualité de l’être), l’immortalité est avant tout une hypothèse métaphysique - d’origine religieuse - qui concerne l’âme et que soutient l’ensemble de la philosophie spiritualiste depuis l’Antiquité. ♦ Pensée en liaison avec un principe de réincarnations successives, l’immortalité de l’âme - latente dans les rites orphiques ou dans le mythe égyptien énonçant comment Osiris (le Bien), après son démembrement par le Mal, est rassemblé et renaît grâce à Isis (la Connaissance) - est philosophiquement exposée par Platon, en particulier dans le Phédon. Elle sera ultérieurement affirmée, de façon dogmatique par le christianisme et à titre de postulat de la raison pratique chez Kant. ♦ Dépouillée de son caractère objectif relatif à la vie future, l’immortalité conserve un sens purement subjectif, par exemple chez Comte, qui la conçoit comme le souvenir qui perpétue dans la mémoire sociale les noms et les activités des grands serviteurs de l’humanité. La récurrence, dans des cultures différentes, d’une croyance à l’immortalité de l’âme paraît suffisante pour que l’on puisse y voir l’indice d’un désir fondamental chez l’homme d’échapper à sa condition de simple mortel dont l’existence serait limitée au séjour terrestre. Un tel désir serait à mettre en relation avec l’incapacité, pour l’individu, de croire à la réalité de sa propre mort, incapacité notamment affirmée par la psychanalyse.

immortalité, caractère de ce qui n'est pas sujet à la mort. — C'est Platon (dans son dialogue le Phédon, du nom d'un des interlocuteurs de Socrate) qui a réfléchi le plus profondément sur le problème de l'immortalité de l'âme : il prouve l'immortalité de l'âme à partir du sentiment de la vie dans sa plénitude. On distingue la notion d'immortalité de celle d'éternité, qui désigne le caractère de ce qui n'est jamais né : Dieu est éternel, non immortel. L'immortalité, c'est la vie perpétuelle.

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