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IMMANENCE

IMMANENCE, n.f. (lat. immanens «restant à l’intérieur de»). S’oppose à «transcendance». ♦ 1° Intériorité. ♦ 2° Principe d’immanence, a) Formule courante depuis l'Antiquité : «Tout est dans tout.» c’était une thèse d’Anaxagore de Clazomènes, telle qu’Aristote la rapporte. Toutes choses sont ensemble, et ne peuvent être distinguées à cause de leur petitesse ; cependant, elles se séparent et s’ordonnent par l’action du Nous (l’Esprit). b) Sens moderne, chez Blondel : il y a dans le sujet le principe de ce qu’il peut atteindre ou obtenir (ce qui pose le problème de la spécificité du surnaturel par rapport à la nature). Chez E. Le Roy, «un au-delà de la pensée est impensable». Cela semble être une tautologie, mais implique que la pensée soit la mesure de tout ; on glisse ensuite facilement vers la thèse selon laquelle la pensée humaine est la mesure de tout. ♦ 3° Illusion d'immanence (Sartre). Consiste à se représenter la conscience comme un réceptacle d’images.
IMMANENCE ♦ Caractère de ce qui est intérieur à un être ou à un objet de pensée. S’oppose dans ce sens à la transcendance. On peut par exemple évoquer l’immanence de la science, qui explique la nature sans faire intervenir de principes ou d’agents qui lui seraient extérieurs. ♦ En métaphysique, l’immanence désigne le fait que l’Absolu (qui peut être Dieu) se tient dans le monde même. Ainsi, le « panthéisme » de Spinoza affirme l’immanence de Dieu dans la nature.