IMAGO

IMAGO, n.f. Introduit en psychanalyse par C.G. Jung en 1912 pour désigner un hypothétique schème acquis d’une manière très précoce et fixé dans l’inconscient ; ce serait la survivance imaginaire stabilisée de tel personnage (le père, la mère, etc.). — Elle n’est cependant pas le reflet de la réalité effective (par exemple, l'imago d’un père terrible pourrait correspondre à un père réel libéral) ; l'imago traduirait donc des expériences telles qu’elles furent vécues par l’enfant dans ses relations. Une fois constituée, l'imago orienterait inconsciemment la façon dont le sujet percevra les autres, et surtout sa propre attitude (par exemple, face à son patron). — Mais cette hypothèse est essentiellement invérifiable, puisqu’il s’agit de l’inconscient en son fond même et qu’il n’y a pas de rapport réel entre l'imago et la personne existante qu’elle est censée représenter. Par ailleurs, on sait par l’histoire (la biographie) d’une personne réelle que ses attitudes interpersonnelles peuvent changer parfois considérablement, et que la thèse de la détermination des conduites par les expériences de la première enfance est insoutenable.