Homéotéleute
Homéotéleute (nom fém.)
Du grec homoios, «même, semblable», et teleutê, «fin». L’homéotéleute désigne le retour, à la finale d’un mot et à intervalles plutôt réguliers, d'un même son à l’intérieur de la même phrase ou du même vers.
Exemples
1. Nous, enfin! qui, marchant et nous battant à jeun, Ne cessions démarcher... — Enfin! j’en vois donc un! — Que pour nous battre, et de nous battre un contre quatre, Marchant et nous battant, maigres, nus, noirs et gais... Nous, nous ne l’étions pas, peut-être, fatigués ?...
(Edmond Rostand, L'Aiglon.)
2. Je veux... Que vous tombiez dans la bradypepsie... De la bradypepsie dans la dyspepsie... De la dyspepsie dans l’apepsie... De l’apepsie dans la lienterie... (Molière, le Malade imaginaire, acte III, sc. 5.)
3. Saucisson Fleury-Michon Ce sont des charcutiers qui le font. (Publicité, 1984.)
Commentaire
Le retour à intervalles réguliers d’un même son n’est supportable que s’il est voulu. Il peut produire des effets différents : il permet d’insister sur une situation, une idée ou une impression (ex. 1), de s’en moquer (ex. 2). Il peut aussi être utilisé dans les argumentaires publicitaires dont il renforce l’efficacité persuasive (ex. 3).