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Hiatus

Hiatus Rencontre de deux voyelles correspondant à des syllabes différentes à l’intérieur d’un mot ou naissant de la rencontre de deux mots. Exemples : cahot (a/o) ; chahut (a/u), ahanner (a/a) ; et être (è/è) ; le premier cas à apparaître (a/a/a). Le hiatus était proscrit autrefois d’une façon plus rigoureuse qu’aujourd’hui, mais un écrivain évitera un hiatus comme celui qui apparaît dans le dernier exemple cité. Il fera cette correction par souci d’euphonie et pour éviter une cacophonie.
hiatus («ouverture»). Dans la poésie latine et grecque, interruption dans un vers lorsqu’une voyelle à la fin d’un mot n’est pas élidée devant une voyelle au début du mot suivant, ainsi qu’elle devrait l’être selon une scansion normale (voir élision). Si l’ancienne voyelle est longue, elle peut conserver sa longueur, ou être raccourcie (pour une explication de « long » et « court » en métrique). Les hiatus sont fréquents dans les vers épiques grecs (voir digamma) mais rares dans la poésie épique latine. HIATUS nom masc. - Rencontre de deux voyelles. ETYM. : du latin hiatus ayant d’abord signifié « ouverture », puis « hiatus » dans le sens défini ici. La rencontre de deux voyelles peut avoir lieu à l’intérieur d’un mot (Joaïr) ou naître de la rencontre de deux mots au sein d’une phrase (« Il a attendu »). Le problème de savoir si le hiatus est acceptable ou non se pose essentiellement en poésie : en effet, la rencontre de deux voyelles, et, plus encore, la juxtaposition, sans pause les séparant, de deux voyelles, peut être source de cacophonie et s’avérer donc incompatible avec les exigences euphoniques de la poésie. Admis en ancien français, toléré par les poètes de la Pléiade, le hiatus fut pour cette raison proscrit par Malherbe et Boileau. La règle le proscrivant est cependant peu suivie par les poètes. Seuls sont vraiment écartés les hiatus qui consistent en la répétition du même son. —> CacophonieEuphonie

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