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HÉRACLITE


HÉRACLITE. Très remarquable philosophe présocratique, (540-480 env. av. J.-C.) qui écrivit vers 478 un grand ouvrage sur l'Univers ou la Nature essentielle des choses. Il ne fut le disciple de personne et s'instruisit par lui-même. Il ne comptait que sur l’investigation personnelle de la réalité. Solitaire, contemplatif, assez pessimiste sur les hommes et le monde, il était soucieux de ne parler et de n'écrire que pour les meilleurs. On l'appelait « l'Obscur ». Les formules que l'on a retenues de lui sont : « Tout est flux, tout se meut à la manière d’un fleuve, tout change toujours, rien ne demeure jamais. » « On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve. » Il est le philosophe du changement, on l'oppose couramment à Parménide. Même le repos apparent recouvre un changement. Le Feu, éternellement vivant, produit un double processus de construction et de destruction. Tout ce qui se produit dans le monde du devenir est fait de contraires qui, dans la nature, se chassent constamment ou s'entremêlent les uns aux autres. Mais la véritable harmonie naît de la coexistence et de la lutte des contraires. Hegel admirait ces vues dans lesquelles il voyait une première intuition de la dialectique. La philosophie d'Héraclite est aussi une doctrine du Logos ou du Verbe. Pour elle, la réalité profonde n’est pas la succession des changements, mais la loi qui régit le flux des contraires d'une manière harmonieuse. Cette notion du Logos, à l'époque où elle a été aperçue, est d'une grande profondeur.
Héraclite
(Vers 576-vers 480 av. J.-C.) Penseur ionien, réputé misanthrope et qualifié d'« obscur » par ses contemporains, tant à cause de son style énigmatique que de la difficulté qu'ils trouvèrent à comprendre ce qu'il propose comme méditation du changement universel et de la contradiction. Classiquement opposé à Parménide, il admet que le feu, principe universel, bouleverse indéfiniment les êtres et les choses, l'harmonie apparente du monde ne s'établissant que sur l'union momentanée des contraires. Les fragments qui nous sont parvenus de son œuvre (« On ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve », « Le temps est un royaume dirigé par un enfant qui joue aux osselets ») ont provoqué l’admiration tant de Hegel, qui y a trouvé la première formulation d'une pensée dialectique, que de Nietzsche ou de Heidegger.
HÉRACLITE, en gr. Hêrakleitos, philosophe grec (Ephèse, Asie Mineure, v. 540 av. J.-C. mort v. 480). Issu d'une importante famille, il est, dans l'Antiquité, le philosophe du feu « créateur du monde et des hommes ». De son traité De la nature il ne nous reste que des fragments, écrits en prose ionienne. Il est le philosophe du devenir, du changement constant de toutes choses (panta reï) : le froid devient chaud, le jour devient nuit, le vivant meurt, etc. Cette profonde sensibilité au devenir en fait, dans l'Antiquité, le philosophe du monde sensible; il s'oppose aux « Eléates » (Parménide, Zénon), qui soulignent l'immuabilité de l'être, et à la philosophie des « essences » de Platon.
Héraclite d’Éphèse
Philosophe grec d’Asie mineure (vers 540-480 avant J.-C.).
• Surnommé « l’Obscur » par ses contemporains, Héraclite est reconnu comme le philosophe du devenir, c’est-à-dire du changement perpétuel de toutes choses. Pour lui, rien n’est stable ; tout change à tout moment : « On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve ». • L’image du fleuve s’applique d’ailleurs à l’univers tout entier, dont l’unité toujours renaissante est garantie par le « feu primitif », assimilé au logos divin (la raison universelle qui gouverne toutes choses). • Or, ce logos est fondamentalement union des contraires. L’harmonie du cosmos naît en effet de la tension instable de principes opposés (jour et nuit, vie et mort, etc.) qui s’engendrent mutuellement.
Textes conservés : quelques fragments d’un traité intitulé De la Nature.
HÉRACLITÉISME (n. m.) Au sens propre, doctrine du philosophe grec Héraclite ; par ext., toute doctrine qui privilégie le devenir et la mobilité des choses.