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HÉPHAÏSTOS

HÉPHAÏSTOS (en latin : Vulcanus ou Mulciber). Il est le fils d’Héra, qui, d’après Hésiode, le conçut seule. D’autres auteurs lui donnent Zeus pour père. Il est le forgeron et le maître de forges (fondeur) des dieux ; son culte apparut pour la première fois, selon la tradition, dans l’île de Lemnos, au nord de la mer Egée, sur laquelle se dressait le volcan du mont Moschylos. Il possédait également un culte en Carie et en Lycie, en Asie Mineure, lequel s’étendit aux régions volcaniques plus à l’ouest, l’Etna en Sicile, les îles Lipari et la Campanie où se trouve le Vésuve. Héphaistos semble avoir été, à l’origine, une divinité liée aux volcans. Héphaistos fut, par deux fois, précipité hors de l’Olympe. A sa naissance, Héra fut honteuse d’avoir un fils laid et difforme (il était boiteux), et le lança au loin. L’enfant tomba dans l’Océan et fut recueilli par Thétis et l’Océanide Eurynomé qui l’élevèrent pendant neuf ans dans une grotte, à l’insu des autres dieux et d’Héra. Ce: fut là qu’il apprit son art. Il fabriqua un trône d’or pour sa mère et le lui envoya; mais, pour se venger d’elle, il y avait dissimulé un piège qui, lorsqu’elle s’assit, la retint prisonnière sans qu’aucun des dieux pût la secourir. Héphaistos fut invité sur l’Olympe, et les dieux le prièrent de délivrer Héra. Mais il refusa; Dionysos, en qui il avait confiance, l’enivra et réussit à lui enlever la clef du mécanisme. Selon une autre tradition, Héphaistos envoya des sandales aux dieux, mais celles d’Héra étaient adamantines et firent tomber la déesse la tête la première. Sur l’Olympe, il devint le plus habile des artisans, mais il était souvent tourné en dérision à cause de sa face disgracieuse et couverte de suie, son air affairé et les soucis que lui causait sa femme Aphrodite. En particulier, celle-ci le trompa avec Arès, et donna à ce dernier plusieurs enfants, juqu’à ce qu’Hélios révèle tout à son mari. Héphaistos, dans sa fureur, emprisonna les amants sous un grand filet qui s’abattit sur eux alors qu’ils étaient étendus côte à côte. Il leur avait fait croire qu’il allait rendre visite à ses fidèles adorateurs de l’île de Lemnos. Lorsqu’il sut que le piège avait fonctionné, il invita tout l’Olympe à assister à la honte d’Aphrodite. Les dieux seuls répondirent à l’invitation, et d’ailleurs rirent tout autant du mari trompé que d’Arès. Enfin, Poséidon le convainquit d’accepter une contrepartie d’Arès, se portant garant pour ce dernier. La deuxième exclusion d’Héphaïstos de l’Olympe le montre réconcilié avec sa mère Héra. Cette dernière se querellait avec Zeus au sujet d’Héraclès qu’elle tourmentait avec acharnement ; Héphaistos prit le parti de sa mère d’une façon si véhémente que Zeus le saisit par un pied et le précipita du haut du ciel. Il tomba pendant tout un jour et, à la tombée de la nuit, il s’abattit à demi mort sur Lemnos, où les Sintiens le recueillirent. Ce fut la raison pour laquelle, selon cette légende, il devint leur protecteur et leur enseigna l’art de travailler le métal, art dans lequel ils surpassaient tous les Grecs. Héphaïstos fut toujours très utile aux Olympiens. Il bâtit des demeures et des palais splendides, permettant aux dieux de vivre dans le luxe. Il fabriqua même des armures pour des mortels, lorsqu’une déesse pouvait l’en persuader; pour Thétis, par exemple, qui l’avait élevé, il forgea l’armure d’Achille, et pour Aphrodite, celle d’Enée. Il créa aussi Pandore que Zeus donna en mariage à Epiméthée, pour se venger de Prométhée qui avait aidé l’humanité. Les avis diffèrent quant à l’emplacement de la forge d’Héphaïstos. Les Grecs la situent généralement à Lemnos, où il travaille avec ses aides, les Cyclopes, qui sont tenus, de même que les Dactyles crétois et les Telchines, pour des divinités du feu. Les Romains' localisaient la forge de Vulcain, lequel était identifié à Héphaïstos (et qu’ils considéraient quelquefois comme la personnification du feu), sous l’Etna, en Sicile. Mais il se vit aussi accorder un atelier sur l’Olympe où, lors de la grande bataille entre les dieux et les géants, il se servit de métal fondu pour étouffer le géant Mimas. Héphaïstos forgea aussi les chaînes qui liaient Prométhée au sommet du mont Caucase ; il fabriquait de même la foudre de Zeus et les flèches d’Artémis et d’Apollon. Il était né d’Héra avant que Zeus n’eût donné le jour à Athéna, qui, comme lui, avait été engendrée spontanément et était sortie de la tête de son père ; ce fut à Héphaïstos que revint la tâche de fendre le crâne de Zeus avec une hache pour permettre à la déesse de s’échapper. Plus tard, il tomba amoureux d’Athéna qui le repoussa si violemment que sa semence tomba sur la terre, qui donna naissance à Erichthonios. Lors de la guerre de Troie, alors qu’Achille luttait avec le Scamandre, Héphaïstos assécha le cours du fleuve d’un souffle de feu et sauva ainsi le héros de la noyade. Parmi ses enfants (pour la plupart boiteux comme lui), figurent l’Argonaute Palaemon, Periphétès (nommé aussi Corynétès), un brigand d’Epidaure et Ardalos, l’inventeur de la flûte. Un grand nombre de statues des dieux, taillées à coups de hache, passaient pour l’œuvre d’Héphaïstos.

Héphaistos. Dieu grec du Feu et des Arts artisanaux, particulièrement ceux pour lesquels on utilise le feu. Il se peut que son origine, de même que son nom, ne soit pas grecque mais asiatique. Dans la mythologie grecque, il était l’enfant de Zeus et d’Héra, ou de Héra seule, et, comme il était boiteux de naissance, Héra le jeta du haut de l’Olympe. Il tomba à Lemnos, où lui est voué un culte important. Selon une autre version, il intervint du côté de sa mère, dans une querelle entre Zeus et Héra, sur quoi Zeus le saisit par le pied et le précipita sur la terre : « du matin jusqu’au midi il roula, du midi jusqu’au soir d’un jour d’été; et avec le soleil couchant, il s’abattit du zénith, comme une étoile tombante, dans Lemnos, île de l’Égée».
Héphaistos se vengea sur Héra en la prenant au piège dans un trône astucieusement confectionné où il lui fallut demeurer jusqu’à ce que Dionysos l’enivrât et le ramenât dans l’Olympe pour la délivrer. Cet épisode devint un des sujets favoris pour les peintres de vases. Avec un filet qu’il construisit lui-même, il prit aussi au piège sa femme infidèle, Aphrodite, avec le dieu Arès. Parmi les nombreuses manifestations de sa dextérité manuelle figurent l’armure d’Achille et le collier d’Harmonie. Hésiode lui fait créer la première femme, Pandore. À Athènes, où il fut le père du premier roi, Érichthonios, et ainsi, dans un certain sens, l’ancêtre des Athéniens, il reçut un culte spécial et eut un temple au-dessus du Céramique où se trouvaient les forges, les ateliers des chaudronniers et les potiers.
 

HÉPHAÏSTOS Le dieu forgeron grec (appelé Vulcain chez les Romains) était, seule certitude admise, né du sein d’Héra, mais selon certaines versions peut-être d’elle seule. La femme de Zeus en effet aurait voulu venger l’affront de la naissance d’Athéna, fille adultère du maître de l’Olympe, couvée par ce dernier et née tout armée de son crâne fendu. Seul problème pour avaliser cette hypothèse, c’est Héphaïstos lui-même qui, d’un coup bien asséné, aurait facilité la délivrance lors de « l’accouchement» de Zeus ; ce fait tendrait donc à insinuer qu’Héphaïstos, le boiteux, déjà en âge à ce moment-là de manier la hache ou la machette, était bien le fils de son père ! Forgeron, bijoutier et magicien hors pair, si le dieu du Feu brillait par ses talents, il ne pouvait pas en dire autant pour son physique, ayant par accident (provoqué) hérité d’une infirmité qui aggravait sa laideur naturelle. Selon les uns, c’était Héra elle-même qui l’avait précipité du haut de l’Olympe en le découvrant si peu charmant à la naissance ; selon les autres, c’était un Zeus en colère, excédé de voir l’enfant prendre parti pour sa mère contre lui lors d’une banale querelle de ménage, qui l’avait jeté sans ménagement sur l’île de Lemnos. Mais, au vu de cette autre petite histoire, comment ne pas opter plutôt pour la thèse de la mère indigne : légèrement rancunier, Héphaïstos le malin cisela un trône d’or magique, immobilisant celui ou celle qui commettait l’erreur de s’y asseoir et l’envoya à... Héra en attendant tranquillement que les dieux de l’Olympe l’appellent au secours pour qu’il daigne enfin la libérer... Forgeron de l’armure d’Achille, des chaînes de Prométhée, des flèches d’Artémis et d’Apollon, de la foudre de Zeus, il savait se rendre indispensable à tous et en devint extrêmement populaire dans la Grèce antique. Combattant valeureux de la fameuse guerre de Troie, Héphaïstos, malgré son handicap, se distingua par l’étrange facilité avec laquelle il séduisait les plus belles femmes... en se payant même le luxe de jouer les Pygmalions, puisqu’il fut, avec Athéna, le créateur de l’inconsciente et calamiteuse Pandore, qui par curiosité (et sur l’instigation de Zeus) laissa s’échapper de la cassette qui les contenait, tous les maux de la terre ! Époux d’Aphrodite l’infidèle, on lui prête notamment un certain penchant pour la Grâce Aglaé. Dernier point, tandis que les Grecs situaient son atelier à Lemnos, les Romains le localisaient sous l’Etna en Sicile, Héphaïstos-Vulcain ayant été de tout temps une divinité liée aux volcans.

HÉPHAÏSTOS. Dans la mythologie grecque, fils de Zeus. Dieu du feu et de la métallurgie, il est laid et boiteux. Ses attributs sont le marteau et l'enclume. Voir Vulcain.