GUÉRISON

Dans l'Ancien Testament, tout vient de Dieu et si les démons ont le pouvoir de faire le mal, c'est que Dieu leur accorde ce pouvoir. Selon Job (chapitre 2,7), Satan nuit aux hommes sur l'ordre de Dieu, ce qui suggère que chaque souffrance, chaque maladie est une punition divine. Il en est de même pour la guérison, signe de la miséricorde divine. Dans le Nouveau Testament, Jésus déclare : Les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent droit, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres (luc 7,22). GUERISON. On définit comme critères de guérison du névrosé son acceptation d’assumer ses problèmes, de prendre des responsabilités et des initiatives, son retour à la joie de vivre, un intérêt pour les autres et leurs problèmes, une amplification du sens social. La disparition du symptôme ne saurait être considérée comme critère de guérison. C’est toute la personnalité du sujet qui doit participer à ce processus. Le terme guérison suppose d’ailleurs un état de maladie. Or, l’école adlérienne considère la névrose comme une attitude dans la vie beaucoup plus qu’une maladie. Adler considère le sujet psychologiquement sain s’il accepte les vicissitudes de la vie sans s’effondrer, s’il s’efforce de résoudre lui-même ses problèmes, s’il assure un travail, s’il présente une vie affective satisfaisante, s’il a des amis et s’il sait s’intéresser aux autres. Distraire, aider, instruire les autres lui semble résumer la quintessence du sens de la vie. L’homme ne saurait trouver son équilibre psychique s’il se détourne de ses semblables ou s’il reste indifférent vis-à-vis d’eux, encore moins s’il s’efforce de les dominer, de les exploiter ou les manipuler à son avantage. Dès les premières années de la vie d’un être, l’éducation doit s’efforcer de développer chez lui ce sentiment social sans lequel une bonne intégration dans le groupe, dans la communauté est impensable. L’attitude envers nos semblables, la profession, l’amour, voilà les trois problèmes existentiels que rencontrera l’homme sur le chemin de sa vie. Insuffisamment préparé, le contact avec les autres ne réussit pas et ce sera l’échec et l’apparition de la névrose, de la délinquance, de la perversion, d’une toxicomanie ou du geste suicidaire.