GODEFROY DE BOUILLON (GODEFROY IV DE BOULOGNE, DIT)
Duc de Basse-Lorraine né à Baisy, en Belgique, vers 1061. Son oncle, Godefroy le Bossu lui laissa ses États. Il servit d'abord l'empereur Henri IV contre le pape. Mais pendant une maladie, il fit le voeu, s'il guérissait, de s'armer pour aller défendre les chrétiens en Orient. Il fut un des premiers à prendre la croix lors de la prédication de Pierre l'Ermite. Il vendit alors son duché de Bouillon et partit pour la Terre sainte en 1096. Son histoire se confond avec celle de la première croisade dont il eut le commandement. Après la prise de Jérusalem en 1099, il fut élu roi de cette ville et prit le titre d'« Avoué du Saint-Sépulcre ». Il mourut en 1100, sans doute empoisonné par un émir.
Godefroy de Bouillon (v. 1061-1100); avoué du Saint-Sépulcre.
Deuxième fils d’Eustache II, comte de Boulogne, et d’Ide de Lorraine, G. est choisi par son oncle, Godefroy III le Bossu, duc de Basse-Lorraine, comme héritier de ses vastes domaines en 1076. G. aurait dû recueillir le comté de Verdun, la terre de Bouillon et le duché de Basse-Lorraine. Cependant son seigneur, l’empereur Henri IV, le dépossède du duché au profit de son propre fils, le petit Conrad, et lui cède en échange le marquisat d’Anvers. À Verdun et à Bouillon, G. doit lutter contre Albert de Namur, rival encouragé par Mathilde de Toscane, veuve de Godefroy le Bossu. Ce n’est qu’en 1086 qu’il est assuré de la pleine possession de ses domaines. Malgré la confiscation du duché de Basse-Lorraine, G. fait toujours preuve d’une grande fidélité à l’égard de F Empereur. Il l’aide dans le conflit qui l’oppose au pape Grégoire VII lors de la querelle des Investitures, et prend part à plusieurs combats contre son rival Rodolphe de Souabe. Il participe peut-être à la campagne d’Italie (1081-1082), et semble bien avoir été présent à la prise de Rome par l'Empereur (1084). En récompense des services rendus, l'Empereur finit par lui reconnaître, en 1089, la possession du duché de Basse-Lorraine, comprenant le Brabant, le Hainaut, le Limbourg, le Namurois, le Luxembourg et une partie de la Flandre, où il sait rétablir le pouvoir ducal mis à mal par Albert de Namur. Il est l’un des premiers barons à répondre à l’appel de la première croisade, prêchée par le pape Urbain II en 1095. Il se met en route avec son frère cadet Baudouin, à la tête d’une armée composée de Wallons, de Lorrains, de Flamands, ayant vendu, avant de partir, la majeure partie de ses domaines. Arrivé à Constantinople à la fin de 1096, il accepte de prêter hommage à l’empereur Alexis Comnène et encourage les autres barons à faire de même, en échange de quoi l’Empereur fournit les vivres et le transport des troupes. Il participe aux événements militaires (batailles de Nicée et de Dorylée, prise d’Antioche), et finit par s’imposer comme seul chef de la croisade. En effet, outre l’admiration qu’il suscite parmi les soldats, il fait toujours preuve d’une grande piété, d’un grand talent de négociateur, et se tient toujours à l’écart des revendications et des querelles, contrairement aux autres chefs croisés tels que Bohémond de Tarente ou Raimond IV de Saint-Gilles. Le 7 juin 1099, il fait mettre le siège devant Jérusalem, qui est prise le 15 juillet suivant. Dès le 22, il est élu roi de Jérusalem par ses pairs (qui écartent Raimond IV de Saint-Gilles), mais, par humilité, n’accepte que le titre « d’avoué du Saint-Sépulcre » ; c’est aussi reconnaître la supériorité de l’Église, à commencer par celle de Rome (les avoués sont des protecteurs des temporels monastiques). Il poursuit la conquête (prise d’Ascalon et d’Arsuf) et commence à organiser ses nouveaux États (la tradition lui attribue la rédaction des Assises de Jérusalem, code juridique destiné au gouvernement du royaume, en réalité mis en place progressivement par ses successeurs). Il meurt en juillet 1100. Son frère Baudouin, qui lui succède, prend le titre de roi et poursuit son œuvre. La légende amplifie rapidement la renommée de G., qui figure bientôt, avec le roi Arthur et Charlemagne, parmi les neuf Preux.
Bibliographie : P. Aubé, Godefroi de Bouillon, 1985.
GODEFROI DE BOUILLON, Godefroi IV de Boulogne, dit
(Baisy, près de Genappe, v. 1061-Jérusalem, 1100). Duc de Basse-Lorraine, il fut l'un des chefs de la première croisade. Après avoir vendu une grande partie de ses biens, il partit en 1096 accompagné d'une armée importante de croisés des régions de la Meuse et du Rhin. Après la prise de Jérusalem en 1099, il fut élu comme souverain mais refusa ce titre et se contenta de celui d'avoué du Saint-Sépulcre.
Liens utiles
- Cavaignac, Godefroy Méline, Jules
- BOUILLON, Godefroi de(vers 1061-1100)Avoué du Saint-SépulcreSon oncle, Godefroi III le Bossu, le choisit pour hériter de ses vastesdomaines en 1076.
- CHAMPAIGNE ou CHAMPAGNE, Philippe de(1602-12 août 1674)PeintreC'est en 1613 que Philippe de Champaigne commence son apprentissageà Bruxelles chez Jean Bouillon.
- Godefroy de Bouillon1061-1100Modèle des paladins sans peur ni reproche, parfaitement pieux et parfaitement loyal.
- Adeliza de Louvain1110-1151Descendante de Charlemagne par son père, Godefroy de Louvain, Henri Ier roi d'Angleterre,le quatrième fils de Guillaume le Conquérant, l'épousa en secondes noces, en 1120.