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GESTALTTHEORIE

GESTALTTHEORIE. n.f. (all. Gestalt « forme »). La théorie de la forme en psychologie (Kohler, Wertheimer, Koffka et, en France, Paul Guillaume) a étudié, dans un certain nombre de phénomènes, non des éléments, mais des ensembles ou des structures, de nature physique, qui s'imposent à l'esprit. Par exemple, dans l'habitude, le mécanisme de l'habitude n'est pas « une cascade de réflexes ». Lorsqu'il a été déclenché réflexivement, les différents mouvements qui le constituent semblent s'enchaîner : chaque mouvement provoque le suivant par sa propre force : c'est le même mouvement qui se continue. On trouve, à la base des perceptions, des « exigences géométriques », des intuitions de « bonnes formes ». C'est « avant toute action de l'intelligence » que « tendent à se réaliser dans notre perception les structures les plus simples », par le seul effet de « lois d'organisation très générales qui sont, sans doute, communes au domaine de la psychologie, de la physiologie et de certaines parties de la physique ». (PRADINES, Psychologie Générale). Les sens perçoivent l'espace par le seul effet de leurs lois d'organisation propres. Dans la mémoire, il y a des synthèses primitives, des blocs de sensations capables d'entrer dans la mémoire du premier coup, avec une grande solidité. Ce sont encore de « bonnes formes », favorables à notre organisation perceptive. Dans le mouvement, l'action adaptative de l’organisme est dirigée par des schèmes spontanés qui semblent indiquer une connaissance implicite de la mécanique. Ex. : la résistance opposée par l'enfant à la main qui l'entraîne malgré lui. En esthétique, la beauté tient plus à l'ensemble et à la forme qu'aux détails.