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Freud (Sigmund) (1856-1939)

Freud (Sigmund) (1856-1939)

Freud naît le 6 mai 1856 à Freiberg en Moravie. Son père Jacob a le double de l’âge de sa mère Amalia, qui est sa seconde femme. Il est leur premier enfant. En 1859, la famille Freud s’installe à Leipzig puis, l’année suivante, à Vienne. Si Freud a toujours revendiqué son appartenance au judaïsme, il fut élevé dans une famille où la pratique religieuse était réduite, bien que les références au texte biblique y soient toujours présentes. Il sera un élève brillant au lycée, s’inscrira sans grand enthousiasme en médecine en 1873. Il se sent plutôt mû «par une sorte de désir de savoir [...] que par un souci de guérir». Grand lecteur, doté d’une vaste culture littéraire, il s’oriente au cours de ses études plutôt vers la recherche fondamentale et commence des travaux sur la physiologie nerveuse. S’orientant vers la neuropathologie, mais n’ayant pas grand espoir de carrière dans ce domaine, il saisit l’occasion d’une bourse pour venir en France suivre les travaux de Charcot en 1885. Celui-ci l’impressionne beaucoup et Freud revient à Vienne l’année suivante, ouvre un cabinet où il commence à pratiquer l’hypnose. Avec un autre médecin, Breuer, rencontré au cours des années précédentes à Vienne, il commence un travail sur l’hystérie, à partir de la cure menée par Breuer quelques années auparavant sur une patiente, entrée dans l’histoire de la psychanalyse sous le nom d’Anna O. En collaboration avec Breuer, il publie en 1895 les Études sur l'Hystérie et montre comment la méthode cathartique qui consiste à faire revenir un souvenir traumatique oublié et à lui permettre d’être abréagi permet le traitement de l’hystérie. Freud élabore à ce moment-là la théorie de la séduction. Il abandonne en 1897 cette hypothèse pour situer cette scène dans le fantasme et découvre alors le complexe d’Œdipe. Ainsi naît la psychanalyse. Cette période aboutit à la publication en 1900 de L'Interprétation des rêves. Suivent deux autres livres, La Psychopathologie de la vie quotidienne, puis Le Mot d'esprit et sa relation à l'inconscient. Lacan s’appuiera dans son «retour à Freud» particulièrement sur ces trois livres, premiers dans l’histoire de la psychanalyse, et qui manifestent l’importance de la parole et du langage dans celle-ci. Il publie à cette même époque Trois essais sur la théorie sexuelle qui traite principalement de la sexualité infantile. En 1914, il procède à un premier remaniement de ses travaux en s’intéressant à la question du narcissisme et modifie le dualisme pulsionnel établi jusque-là. Enfin, en 1923, après avoir introduit la notion de pulsion de mort, Freud développe un deuxième modèle de l’appareil psychique. Il occupa la fonction de Dozent à l’université de Vienne où il enseigna, et tint des réunions régulières chez lui. Le groupe s’intitula Société Psychologique du Mercredi, qui en 1908 devient la Société Psychanalytique de Vienne. Ce groupe s’étoffe rapidement et la psychanalyse s’étend hors d’Autriche. En 1910 est créée l’Association Psychanalytique Internationale. En 1938, après l’invasion de l’Autriche par l’Allemagne, Freud est contraint à l’exil et rejoint Londres où il mourra l’année suivante. L’œuvre de Freud fait l’objet de traductions éparses entre plusieurs éditeurs en France.

Bibl. : Psychopathologie de la vie quotidienne; L'Interprétation des rêves; Trois Essais sur la théorie sexuelle; Métapsychologie; Essais de psychanalyse; etc. Une édition en français des œuvres complètes est en cours de parution.

 

Freud (Sigmund), neuropsychiatre autrichien, fondateur de la psychanalyse (Freiberg, Moravie, auj. Pribor, Tchécoslovaquie, 1856 - Londres 1939). Poursuivant ses études médicales à Vienne, il se spécialise en neurologie, fait d’importants travaux sur l’anatomie comparée du système nerveux et sur les encéphalopathies infantiles, et découvre les propriétés anesthésiques de la cocaïne. Privat-dozent de la faculté de Vienne, il vient en France pour compléter sa formation médicale : en 1885, il suit l’enseignement de J. M. Charcot, à la Salpêtrière et, quatre ans plus tard, celui de H. Bernheim, à Nancy. Installé à Vienne, il devient le collaborateur de J. Breuer, avec lequel il publie en 1895 ses Études sur l'hystérie.

Convaincu que les névroses sont des maladies psychiques indépendantes de toute lésion organique, causées par des chocs affectifs oubliés, il est à la recherche d’une méthode susceptible de ramener au jour les traumatismes enfouis. Après avoir utilisé, successivement, l’hypnose, puis un traitement par questions, il emploie la méthode des libres associations et formule la règle, de non-omission (le patient doit dire tout ce qui lui vient à l’esprit). Il étudie les rêves, en démonte les mécanismes principaux, élabore les notions de censure, de refoulement, de libido, d’inconscient, préparant par phases successives une nouvelle psychologie, connue sous le terme de psychanalyse. Il ne s’agissait plus d’une simple thérapeutique, mais d’une doctrine qui remettait en question les idées que l’on se faisait de la condition humaine. Avec courage et constance, S. Freud continua sa recherche, en dépit de l’hostilité que ses conceptions révolutionnaires suscitaient. Son œuvre est considérable. « Par sa fécondité, dit Ê. Claparède, elle constitue l’un des événements les plus importants qu’ait jamais eu à enregistrer l’histoire des sciences de l’esprit. » Parmi ses très nombreux ouvrages, citons : la Science des rêves (1900), Introduction à la psychanalyse (1916-1917), Inhibition, symptôme et angoisse (1926). Le premier volume de la traduction française des œuvres complètes de Freud est paru en 1988 ; il sera suivi de vingt autres, jusqu’en 1996.




Freud : 1856-1939. Médecin viennois, psychiatre, ayant observé les paralysies hystériques dans le service de Charcot et ses propres patients, proposa la psychanalyse comme une thérapie des maladies mentales puis en fit une psychologie systématique. Œuvres principales ; Introduction à la psychanalyse ; Le Rêve et son interprétation ; Totem et Tabou.

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