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FOUR (étymologie)

FOUR vient du latin furnus, en passant en ancien français par la forme forn. Le n, devenu final derrière un r, est tombé par analogie avec le pluriel. Furnos, pluriel du mot latin, est en effet devenu fors en français du Moyen Age, d'où le n a régulièrement disparu. Mais le n réapparaît dans le radical des dérivés : fourneau, fournée, fournil, enfourner, etc. Sur le mot furnus, le latin classique a développé le terme renforcé fornax (génitif : fornacis ; accusatif : fornacem), devenu fornatia en bas latin. Dans ce mot, le groupe ty (ti) précédé d'une voyelle (a) aboutit au son z en dégageant yod qui se combine avec a pour donner le son noté ai : fournaise. Note : on retiendra que l'expression faire un four s'applique, au théâtre, à un spectacle qui n'a pas de succès. Dans ces cas-là, pour éviter de révéler le petit nombre de spectateurs, on rendait autrefois la salle «noire comme un four».

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