FOULE
FOULE, n.f. Masse d’individus agglomérés (à distinguer d’une société organisée, telle qu’une communauté, ou qu’un peuple) ; les courants qui entraînent une foule sont irrationnels, sans retenue et sans critique. Ex. : les foules fanatisées par le nazisme, le stalinisme, etc.
FOULE
Selon l’étymologie, action de fouler une étoffe ; lieu où l’on foule et pression produite par le rassemblement d’individus nombreux. La foule est la réunion plus ou moins éphémère d’une masse d’individus serrés les uns contre les autres. Ensemble inorganisé dépourvu d’institutions, la foule peut être occasionnelle dans le cas d’un attroupement spontané et fortuit, conventionnelle quand les individus qui la composent obéissent à certaines règles (dans les manifestations publiques par exemple), ou enfin active quand elle se livre notamment à des réactions violentes. Espace de l’anonymat, la foule permet à l’individu d’assouvir sans risque ses pulsions latentes. Par analogie, la foule désigne le commun des hommes par opposition à ce qui est considéré comme l’élite.
foule, rassemblement d’un grand nombre de personnes en une masse confuse. Selon les conceptions de G. de Tarde (1843-1904) et de G. Le Bon (1841-1931), la foule n’est qu’une masse hétérogène d’individus, sans lien particulier, réunis par hasard, n’ayant ni loi ni obligation, groupés occasionnellement en un ensemble éphémère. Les psychosociologues modernes distinguent, au contraire, plusieurs types de foules, qui possèdent leurs caractéristiques propres : les unes sont organisées à l’avance (meeting) ; les autres sont occasionnelles (bals populaires) ou spontanées (badauds attirés par un accident). Les foules sont capables de réactions excessives d’enthousiasme ou de violence, auxquelles les hommes les mieux contrôlés n’échappent pas. Pour expliquer l’unanimité de ces mouvements, on a invoqué la contagion mentale. En réalité, l’individualité des sujets ne se dissout pas dans la foule. Chacun possède des prédispositions qui déterminent sa conduite. Ces tendances, dont on a montré l’origine psychologique et socio-économique (les violences collectives augmentaient dans le sud des États-Unis quand il y avait mévente du coton, par exemple), trouvent l'occasion de s’exprimer dans les manifestations populaires où l’individu, devenu anonyme, est encouragé par le sentiment d’unanimité qu’il rencontre.
foule, réunion d'un grand nombre de personnes. — Elle constitue un ensemble inorganisé, à la différence du « groupe social », organisé et possédant ses principes et ses institutions propres. La psychologie des foules décèle une mentalité particulière, une réalité psychologique du groupe, qui ne se réduit pas, comme le pensait Tarde, à la somme des esprits individuels qui le composent : une foule est capable de réactions typiques (par ex., les paniques, les lynchages, les enthousiasmes), où l'individu, pris isolément, n'arriverait plus à se reconnaître. C'est pourquoi l'on a pu parler d'une « psychologie des foules » (Le Bon), située à la limite de l'« interpsychologie » (psychologie des relations entre les individus) et de la « sociologie » (analyse des groupes organisés).
FOULE (n. f.) 1. — Grand nombre de personnes ou de choses. 2. — (Socio. et dynamique de groupe) : groupe humain important, en gén. instable et temporaire.
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