Exempla
Exempla («exemples»). Ouvrage perdu de Cornélius Népos, qui se composait d'anecdotes sur l'histoire romaine. exil. Forme de punition infligée pour les délits criminels, utilisée à Athènes et à Rome. À Athènes, on l'imposait pour un homicide involontaire et quelquefois pour trahison, mais pas pour les autres délits, bien qu'il fut permis de s'exiler volontairement pour échapper à la peine de mort. (L'ostracisme, qui signifiait un bannissement pour dix ans, était un expédient politique et non pas une peine en raison d'un délit.) L'exil pouvait être renforcé par d'autres peines la perte des biens et du droit d'être inhumé en terre attique, la destruction de sa maison mais la plupart de ceux qui avaient commis un homicide involontaire avaient le droit de conserver leurs biens et de vivre librement à l'étranger à condition qu'ils évitent de se rendre aux grandes fêtes et aux grands jeux, afm de ne pas les souiller. Si on trouvait en Attique un homme condamné à un exil pénal, il risquait d'être emprisonné ou peut-être exécuté, mais tant qu'il demeurait en exil, sous la loi athénienne, il jouissait d'une certaine protection. Néanmoins, un homme qui s'était exilé volontairement pour éviter la peine de mort, ou qui avait été mis hors la loi, n'avait pas de protection légale tant qu'il vivait à l'étranger, et était susceptible d'être exécuté sommairement s'il se présentait en Attique. L'exil était prononcé à perpétuité à moins que le condamné n'obtînt son pardon. À Rome, comme à Athènes, un accusé jugé pour un crime capital pouvait choisir l'exil (exsilium) avant que le jugement ne fut prononcé. Néanmoins, au cours du dernier siècle de la République, l'exil devint un substitut de la peine de mort, car les magistrats étaient obligés de laisser à une personne condamnée le temps de s'échapper avant l'exécution de la sentence ; après quoi il était privé de toute protection légale et était menacé de mort («le feu et l'eau lui étaient déniés») s'il revenait. Il y eut divers degrés de bannissement volontaire et prescrit, de la douce relegatio à la sévère deportatio (introduite par l'empereur Tibère), un bannissement à perpétuité à un certain endroit, la confiscation des biens, et la perte de la citoyenneté. Le terme « exil » en vint à être appliqué à tous.