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ESTHÉTIQUE

Du grec aisthètikos, « qui a la faculté de sentir» ou « qui peut être perçu par les sens ».
- Adjectif : relatif au goût, au sentiment du beau (exemple Jugement esthétique). - Nom : science qui traite du beau et du sentiment que celui-ci fait naître en nous. - Au sens large, philosophie ou théorie de l’art.
• De même que la morale définit la norme du bien, l'esthétique vise à définir la norme du beau. • Kant appelle « esthétique transcendantale » l'étude des formes a priori de notre sensibilité (l'espace et le temps). • Hegel consacre son Esthétique à « la science du beau, plus précisément du beau artistique, à l'exclusion du beau naturel ».
ESTHÉTIQUE, adj. et n.f. (gr. aisthètikos «qui est perceptible par les sens»). ♦ 1° Adjectif. Non pas ce qui donne une sensation, mais ce qui, dans la sensation, donne le sentiment du beau. Le sentiment du beau ne peut pas se ramener à une sensation, mais il a une base dans certains sens (la vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher). ♦ 2° Substantif. L’esthétique est la discipline philosophique qui cherche à connaître s’il y a des normes du beau, et à quelles conditions nous éprouvons l’émotion esthétique. Plus concrètement l’esthétique est la critique d’art. — Kant a utilisé le substantif «esthétique» en deux sens. a) Dans l’«Esthétique transcendantale», première partie de la Critique de la Raison pure, il donne au mot son sens le plus strict (ce qui donne lieu à sensation), et il étudie les conditions a priori de la perception sensible : l’espace est «forme a priori de la sensibilité», ce qui nous permet de percevoir les objets comme extérieurs, b) Dans la «Critique du jugement», il traite de l’esthétique au sens plus large, ce qui concerne le beau. — D’une façon moins théorique, l’esthétique s’intéresse au corps humain et à sa beauté (chirurgie esthétique, profession : esthéticienne).
esthétique (du gr. aisthêsis, faculté de sentir), science qui traite du beau et du sentiment qu'il fait naître en nous. — Les problèmes de l'esthétique peuvent se grouper sous deux rubriques : celle de la création et celle de la perception esthétique. Si la métaphysique s'intéresse principalement au phénomène de la création, où il lui est donné de mesurer et d'analyser les pouvoirs de l'homme (v. l'Instauration philosophique d'E. Souriau), l'esthétique proprement dite se présente principalement, surtout depuis Kant, comme une théorie de la perception, c'est-à-dire du « jugement de goût » ou du sentiment de plaisir (v. la Phénoménologie de l'expérience esthétique de M. Dufrenne). L'œuvre d'art est une forme d'expression plus complète peut-être, humainement plus profonde, que l'expression verbale; elle appelle, de la part du spectateur, un engagement dans l'ordre du sentiment, dont certains esthéticiens modernes pensent pouvoir dégager les lois ou les « catégories ». L'analyse du sentiment esthétique pourrait être ainsi une méthode pour approfondir la connaissance de l'homme.
ESTHETIQUE (étym. : qui est doué de sensation, qui est perceptible par les sens) A | (adj.) 1. — Qui concerne la beauté (jugement esthétique : jugement d’appréciation portant sur le Beau). B | (n. f.) 2. — (Class.) Discipline ayant pour objet le beau ; Syn. théorie du Beau. 3. — (Auj.) Théorie de l’art. 4. — Esthétique transcendantale : chez Kant, partie de la critique de la raison pure qui étudie les formes pures de l’intuition sensible, c.-à-d. l’espace et le temps.