ERREMENT

ERREMENT. n.m. De préférence au pluriel, errements (lat. itinerare «cheminer», «faire route», et non errare, «se tromper»). Dans l’ancien français, le substantif «erre» signifiait «train», «manière d’aller». Ce mot ne subsiste aujourd’hui que comme terme de marine désignant la vitesse que conserve un navire quand ses moteurs sont arrêtés et ses voiles pliées (courir sur son erre). «Errements» désigne une manière d’agir habituelle, surtout quand il s’agit d’usages administratifs (les errements de l'administration). L’expression s’emploie aussi en matière d’explication scientifique, pour désigner le chemin suivi, et ce mot, employé au sens propre, n’a rien de péjoratif. Mais on lui a souvent supposé pour racine errare «se tromper». «Errements» est donc de plus en plus souvent utilisé à contresens pour désigner des égarements, des procédés inadaptés, et même des manières d’agir blâmables.