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épigramme

EPIGRAMME nom fém. - Petit poème à intention satirique. ÉTYM. : du grec epigramma - « inscription gravée », « court poème ». En Grèce, l’épigramme était un poème court, mais qui ne se caractérisait pas, comme aujourd’hui, par une intention satirique. Sans que cela soit donc une caractéristique du genre, la veine satirique apparaît déjà dans l’Antiquité, par exemple dans les épigrammes du poète latin Martial. Boileau et Voltaire s’illustrèrent dans le genre. On connaît en particulier celle où Voltaire évoque le serpent qui piqua Jean Fréron. Voici, à titre d’exemple, une épigramme relative à un médecin dont on contestait les talents : « Depuis que le docteur Gistal Soigne des familles entières, On a démoli l’hôpital... Et l’on a fait deux cimetières. » épigramme Petit poème satirique terminé par une pointe. Commentaire L’épigramme, inaugurée par les Grecs, fut à la mode chez les poètes du XVIe siècle (Marot, Ronsard), puis chez certains écrivains du XVIIe et du XVIIIe siècle, qui en appréciaient la vivacité. Cette forme courte et piquante correspond à merveille à ce qu’il est convenu d’appeler « l’esprit français ». Exemple Plus ne suis ce que j’ai été, Et ne le saurais jamais être, Mon beau printemps et mon été Ont fait le saut par la fenêtre. Amour, tu as été mon maître ; Je t’ai servi sur tous les dieux. Oh ! si je pouvais deux fois naître, Comme je te servirais mieux ! (Clément Marot, Épigratnmes, VII, « De soi-même ».)

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