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Epigone

Epigone Celui qui suit les traces des fondateurs d’une école littéraire. Le mot est souvent employé au pluriel avec une nuance un peu péjorative pour désigner les écrivains qui suivent un sillon tracé par d’autres (Gide, qui ne fut d’abord qu’un épigone du symbolisme... ; Valéry, un épigone qui se hissa à la hauteur du père fondateur...). EPIGONE nom masc. - Écrivain de second ordre qui se contente d’imiter un maître. ÉTYM. : du grec epigonos = « né après », « descendant ». Dans la mythologie grecque, le mot désignait les héros qui, pour venger leurs pères morts au combat, s’emparèrent de la ville de Thèbes au cours d’une expédition fameuse. Le mot est toujours utilisé aujourd’hui d’une manière péjorative pour qualifier des écrivains qui, faute d’un véritable talent et dépourvus de toute originalité, vont chercher leur inspiration du côté d’un grand artiste dont ils se font les disciples. On leur reproche le plus souvent d’imiter de manière mécanique leur maître en proposant de l’œuvre de celui-ci une caricature sans vie. Ainsi, on a souvent présenté les poètes symbolistes comme de simples épigones de Mallarmé : en disciple trop scrupuleux, un écrivain comme René Ghil n’aurait fait dans ses œuvres que du « sous-Mallarmé », poussant jusqu’à l’absurde les procédés, les thèmes et les figures dont il avait hérité.