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éphèbe, éphébie

éphèbe, éphébie. À Athènes, l’éphèbe est l’adolescent qui, parvenu à l’âge de dix-huit ans, subit la docimasie avant d’être inscrit comme citoyen sur les registres de son dème. Cependant, on entend en général par éphèbes les jeunes gens soumis au service militaire. On connaît une institution appelée « éphébie », mais qui ne semble remonter qu’à l’époque de l’orateur Lycurgue, après la bataille de Chéronée. Voici en quoi elle consistait : à dix-huit ans, les jeunes gens faisaient deux ans de service militaire, après avoir été inscrits dans leur dème comme citoyens; lorsqu’on avait vérifié leurs aptitudes physiques, ils allaient prêter serment dans le temple d’Aglaure, puis, revêtus de la chlamyde, ils étaient répartis en sections, sous la direction d’un sophroniste (censeur) élu par tribu, le corps éphébique étant sous la direction générale du cosmète (ordonnateur) ; après une visite des sanctuaires de l’Attique, les éphèbes tenaient garnison pendant un an au Pirée, dans les forteresses d'Actê et de Mounychie ; sous la direction de pædotribes, ils faisaient des exercices physiques et ils apprenaient le maniement des armes, le tir à l’arc et le lancer du javelot. Au bout de l’année, ils étaient passés en revue par le peuple, puis ils recevaient la lance et le bouclier rond des hoplites; ils étaient ensuite envoyés en garnison pendant une nouvelle année dans les forteresses aux frontières de l’Attique (Rhamnonte, Phylé, Éleuthères), d’où le nom de « péripoles » qu’on leur donne parfois. L’époque réelle de l’établissement de l’éphébie reste encore problématique. Selon Dumont et Girard, elle remonterait au ve s., mais l’étude serrée qu’en a faite par la suite A. Bernot a montré qu’elle n’apparaît qu’après 335 av. J.-C.. Il semblerait que si l’éphébie a bien été institutionnalisée après Chéronée, elle existait déjà sous une forme moins systématique bien avant, ne serait-ce que parce qu’il est difficile de penser qu’Athènes se soit totalement désintéressée de la formation militaire de ses futurs citoyens, même si elle apparaît comme une cité nullement tournée vers la guerre, contrairement à Sparte. Le serment — « horkos » — que prêtaient les éphèbes remonte visiblement à des formulaires archaïques. Cette institution ne subsista pas longtemps, et, par la suite, l’éphébie fut une école où les jeunes Athéniens aisés apprenaient les sciences, la philosophie et la rhétorique.

ÉPHÉBIE. Service militaire auquel étaient soumis à Athènes, et dans d'autres cités grecques, les jeunes gens âgés entre 18 et 20 ans après avoir été inscrits dans leur dème comme citoyens. Soumis à des exercices militaires, mais aussi astreints à une formation civique, les éphèbes, à la fin de la première année, étaient passés en revue par le peuple, recevaient la lance et le bouclier rond des hoplites et prêtaient serment de combattre vaillamment et d'obéir aux lois. Ils étaient la deuxième année envoyés en garnison dans les forteresses aux frontières de l'Attique. L'éphébie fut officiellement instaurée après la défaite athénienne de Chéronée (338 av. J.-C.) par l'orateur Lycurgue mais la pratique devait en être plus ancienne. L'institution déclina dès la fin du IVe siècle av. J.-C. Au IIe siècle av. J.-C. l'éphébie devint une école où les jeunes Athéniens apprenaient la rhétorique, les sciences et la philosophie.

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