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Elégiaque - Elégie

Elégiaque D’une inspiration triste, mélancolique.

Elégie Après avoir désigné différentes formes de poésie lyrique, l’élégie en est venue à désigner simplement un poème d’inspiration mélancolique. Exemple : « Le Lac » de Lamartine.

ELEGIAQUE adj. - Qui a le ton mélancolique propre aux élégies. ELEGIE nom fém. — Poème exprimant la mélancolie de son auteur. ETYM. : du grec élégos = « chant de deuil » et par suite « chant triste ». L’élégie était un chant accompagné de la flûte. Le mot grec élégos était d’ailleurs, à l’origine, un mot d’origine orientale qui désignait une flûte de roseau. Dans la littérature antique, l’élégie était un poème composé de « distiques élégiaques », ceux-ci étant constitués d’un hexamètre (vers de 6 pieds) et d’un pentamètre (vers de 5 pieds ou plus exactement deux demi-vers de chacun deux pieds et demi). L’élégie, on le voit, se définissait à l’origine plus par la forme poétique adoptée que par le thème abordé. Ainsi les élégies antiques pouvaient-elles traiter aussi bien d’amour que de guerre, de politique que de mort. Le mot a fini par désigner tout poème, quelle que soit sa forme, dans lequel s’exprime, sous forme de lamentations, la douleur ou simplement la mélancolie de son auteur. En France, les principaux auteurs à avoir recours à l’élégie ont été Ronsard, Malherbe, Chénier et Lamartine. Les Méditations (1820) de ce dernier constituent sans doute les ultimes et les plus réussies des élégies que compte la littérature française. Le genre s’est développé de manière plus importante dans d’autres pays d’Europe. On retiendra surtout les Elégies de Duino du poète allemand Rainer Maria Rilke.