eisangélia (mythologie)

eisangélia, action destinée à réprimer les crimes politiques. Pour cette raison, elle était directement portée devant les assemblées politiques : la boulé et l’ecclésia. La corruption par l’ennemi, la trahison, les complots, toutes les relations avec un pays ennemi imputables à un citoyen étaient du ressort de l’eisangélia. L’accusateur remettait sa plainte écrite à la boulé, qui, si elle la retenait, fixait une séance contradictoire entre l’accusé et l’accusateur; un vote suivait, qui acquittait l’accusé, sinon il était déféré devant l’ecclésia ou l’héliée, les thesmothètes dirigeant les débats. Ceux-ci consistaient dans le développement de l’accusation, puis la défense de l’accusé, suivie d’un vote. Le jugement était exécutoire sans délai. Si l’accusé était acquitté, l’accusateur n’encourait aucune peine. Ce nom était encore donné à une action simple portée devant les tribunaux ordinaires pour mauvais traitements exercés par des tuteurs sur des orphelins ou par un mari sur une femme épiclère.