ÉGOTISME

ÉGOTISME, n.m. (angl. égotism «habitude systématique de parler de soi»). C'est Stendhal qui a mis ce terme en usage pour désigner la complaisance du regard intérieur et le goût de l'analyse des états d'âme personnels propre à certains écrivains. — Des psychologues de l'adolescence ont parlé de l'«égotisme juvénile» qui se manifeste surtout dans l'affectivité et les jugements de valeur, et dans lequel on peut discerner les dernières traces de l'égocentrisme observé par Piaget. — On appellera aussi «égotisme» un culte excessif de soi, de son originalité, de ses particularités et, au besoin, de ses anomalies ou de ses extravagances.

égotisme, terme créé par Stendhal (et adopté par la philosophie contemporaine) pour désigner l'analyse effectuée par quelqu'un sur lui-même, « en vue de raffiner ses sentiments et d'en mieux jouir ». — En ce sens, l'égotisme a déjà une longue tradition, depuis le « Connais-toi toi-même » de Socrate jusqu'aux Essais de Montaigne, si l'on considère le plaisir esthétique qui entoure toute connaissance psychologique de soi. — Le terme désigne aussi, en morale, la recherche du perfectionnement individuel comme règle principale de la conduite.