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ÉGLISE CATHOLIQUE (Italie)

ÉGLISE CATHOLIQUE (Italie) L'unité italienne enlève au pape les deux tiers de ses États en 1860 et Rome en 1870. Le Vatican condamne l’État spoliateur et interdit aux fidèles de se mêler de politique nationale. Ce veto, écorné en 1904 contre le Parti socialiste italien (PSI) et en 1913 quand le pacte Gentiloni (chef de l’Union électorale catholique) fixe les conditions de soutien aux modérés (sur l’école, le mariage, etc.), est levé en 1919. Est créé le Parti populaire italien (PPI), ancêtre de la Démocratie chrétienne (DC). Mais entre le rejet du libéralisme et la peur de la révolution, le Vatican accepte le fascisme, qui le ménage. En 1929, le pacte du Latran, scelle un concordat entre Église et État. Pie XI qualifie Mussolini d’« homme de la Providence », mais défend le rôle de l’Église dans la formation des jeunes en 1931 et blâme le racisme en 1938. Avec la guerre, fin 1942, Pie XII évoque une forme de démocratie, puis appuie la DC. Si des prélats préfèrent un Franco, la Guerre froide les rallie à la démocratie occidentale. L’Église promeut même la liberté féminine, face aux maris de gauche, et excommunie, en 1949, le Parti communiste (PCI) et ses alliés. Puis, la DC s’autonomise, Jean XXIII veut en 1960 un « Tibre plus large » séparant le Vatican et les ministères. L’Église intervient encore, mais sa volonté d’interdire par référendum le divorce et l’avortement en 1974 et 1981 échoue face à un pays désormais laïcisé. L’internationalisation de la Curie et le choix d’un pape polonais en 1978 l’éloignent de la politique locale. Son poids reste fort avec 19 % d’adultes pratiquants réguliers en 1990 à Milan, 15 % à Rome ou Naples.

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