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DRAGONNADES

Louis XIV, en monarque absolu, ne supportait pas que certains de ses sujets aient une autre religion que la sienne. Dès 1661, pour décider les protestants à se convertir au catholicisme, il laissa Louvois organiser les « dragonnades ». Les régiments de dragons du roi, soldats à demi brigands, « missionnaires bottés », s'installaient chez les protestants, principalement en Poitou, dans les Cévennes et le Béarn, et sachant qu'ils ne seraient pas punis, volaient, violaient, maltraitaient leurs hôtes. Beaucoup de protestants, terrifiés, acceptèrent de se convertir afin que les dragons s'en aillent. Louis XIV finit par révoquer l'édit de Nantes (1685), accélérant ainsi l'exode des protestants vers l'Angleterre, la Suède, l'Allemagne et la Hollande où ils fondèrent des fabriques et développèrent le commerce. Nom donné aux violences exercées par des troupes françaises, sur l'ordre de Louvois, contre les protestants. À partir de 1681, des soldats, qui appartenaient souvent aux régiments de dragons, furent logés chez les protestants avec licence de se comporter comme en pays conquis, de saccager les maisons, de se livrer à toutes sortes de sévices et de vexations, jusqu'au moment où leurs hôtes se décidaient à abjurer. L'intendant Marillac obtint ainsi, en quelques semaines, 37 000 conversions dans le Poitou. Ces nouvelles encourageantes contribuèrent à décider Louis XIV à la révocation de l'édit de Nantes (1685).



DRAGONNADES. Nom donné en France sous le règne de Louis XIV aux persécutions exercées contre les protestants afin de les obliger à se convertir au catholicisme. Ces dragonnades commencèrent dès 1681 et continuèrent après la révocation de l'édit de Nantes (1685). Sur l'ordre de Louvois, des régiments de dragons s'installèrent chez les protestants, les acculant, par leurs violences (maisons saccagées, sévices, vexations) à abjurer leur foi. Des milliers de « conversions » furent ainsi obtenues, les plus cruelles ayant été perpétrées dans le Sud-Ouest et le Sud de la France.

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