dithyrambe
dithyrambe (dithyrambes). C'est, en grec, une forme de choeur chanté en l'honneur du dieu Dionysos. Le terme est d'origine inconnue, quoique certainement non grec. On doit au poète Arion son épanouissement en un genre littéraire dans le dernier quart du viie siècle av. J.-C., à Corinthe. Lasos d'Hermione l'importa à Athènes et, en 509 av. J.-C., il devint l'objet d'un concours aux fêtes de Dionysos (voir dionysies). Simonide, Pindare et Bacchylide écrivirent chacun des dithyrambes, mais des deux premiers, il ne reste que des fragments, tandis que nous avons conservé bon nombre de ceux de Bacchylide. Les membres des choeurs dithyrambiques ne portaient pas de masques, ils chantaient et dansaient en cercle dans l'orchestra. Le récit tenait une grande part dans ces poèmes, mais leur sujet principal n'était pas nécessairement relatif à Dionysos. Aux Grandes Dionysies d'Athènes, chaque tribu engageait deux choeurs dans les concours de dithyrambes, l'un composé de jeunes gens, l'autre d'hommes, chacun étant à la charge d'un chorège choisi au sein de la tribu, lequel devait encore s'assurer des services d'un bon chef de choeur. On s'en remettait au sort pour sélectionner l'ordre des poètes et des flûtistes. Les inscriptions conservant les listes des vainqueurs dans les concours de dithyrambes à Athènes mentionnent les noms des tribus victorieuses et de leurs chorèges, mais non ceux des poètes, quelle que soit la renommée de ces derniers. Le chorège victorieux recevait, en tant que représentant de sa tribu, un trépied, qu'il devait ériger à ses pro-pres frais sur un monument en y faisant graver une inscription. Il semble que, après Bacchylide, la composante musicale se soit accrue au détriment des paroles, mais il est difficile d'apprécier ce qu'il en a été exactement puisque les musiques se sont perdues. Le dithyrambe avait jusqu'alors une composition régulière en strophes et antistrophes, mais c'est vers cette époque que cette correspondance fut abandonnée en faveur d'un style de composition plus libre, avec des chants en solo, et la langue en devint forcée et artificielle. Les principaux auteurs de ces transformations sont Mélanippide de Mélos (connu v. 480 av. J.-C.) qui introduisit les soli, Philoxénos de Cythère (v. 436-380) qui, dans son Cyclope, introduisit un long solo de lyre, Cinésias d'Athènes et Timothée de Milet. Bien que les concours aient encore existé sous les empereurs romains, le dithyrambe avait, semble-t-il, cessé d'être une forme de composition littéraire importante après le ive siècle av. J.-C.
Dithyrambe. Hymne versifié en l’honneur de Dionysos, chanté et dansé par les bacchants (officiants du culte de Dionysos), dirigés par le coryphée. Ce serait, selon Aristote, l’origine du chœur tragique.