DISTRACTION
DISTRACTION, n.f. ♦ 1° Divertissement, loisir. ♦ 2° Manque d’attention. ♦ 3° Absence de perception d’une sensation qui devrait normalement être perçue, manque d’adaptation au présent, par exemple par suite d’une préoccupation intérieure. Le « distrait » (célèbre portrait dans les Caractères de La Bruyère) est ordinairement « absent » par rapport à ce qui se passe autour de lui.
distraction, déplacement de l’attention d’un sujet vers un objet différent de ce qui l’occupait initialement. La distraction correspond à une défense inconsciente de la personne contre une situation pénible. Dans l’industrie, on s’efforce de diminuer les fluctuations de l’attention, dont les conséquences sont parfois dramatiques, en créant des pauses dans la période de travail et en réduisant les bruits nocifs. La distraction peut être due aussi au conflit de deux motivations, l’une consciente, l’autre inconsciente. Par exemple, après avoir écrit une lettre qui m’ennuyait, je l’oublie dans ma poche. Enfin, il existe une autre variété de distraction, qui est celle du savant isolé (distrait) du monde parce qu’il vit enfermé dans sa recherche. Dans ce cas, il ne s’agit plus de faiblesse de l’attention mais de restriction du champ de conscience. Différentes expériences permettent de supposer qu’il existe un appareil de contrôle qui filtre les mes sages sensoriels et ne laisse parvenir au cortex que les plus significatifs.
Liens utiles
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- La littérature: distraction ou éducation ?
- Dans ses Réflexions sur le roman, publiées en 1938, le critique Albert Thibaudet distingue les «lecteurs» qui « ne demandent au roman qu'une distraction, un rafraîchissement, un repos de la vie courante» et les «liseurs» pour qui le roman existe « non comme un divertissement accidentel, mais comme une fin essentielle». En vous fondant sur votre expérience personnelle et en vous aidant d'exemples précis, vous direz ce que vous pensez d'une telle distinction.
- A votre avis Britannicus a une fonction morale ou c'est juste une distraction ?
- La littérature d'idée trouve-t-elle une meilleure efficacité en divertissant son lecteur? Cette distraction provoquée par la légèreté ne risque-t-elle pas de détourner le lecteur (du message philosophique) des idées de l'auteur ? N'existe t-il pas d'autres stratégies plus aptes à faire adhérer le lecteur à ces idées ?