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DIOMÈDE

DIOMÈDE. 1. Fils de Tydée et de Déipylé et roi d’Argos. Dans L’Iliade, il figure parmi les plus valeureux guerriers grecs qui combattirent à Troie. Il est l’ami et le compagnon d’Ulysse. Outre les aventures mentionnées dans le poème d’Homère, on lui prête un grand nombre d’autres exploits.
Son père, Tydée, avait été tué devant Thèbes, que les «sept alliés» de Polynice avaient tenté de prendre d’assaut ; sa mère était une fille d’Adraste, le roi d’Argos, et le chef des Sept contre Thèbes. Diomède figurait parmi les fils des Sept (connus sous le nom d’Epigones ou «deuxième génération») qui, ayant atteint l’âge d’homme, marchèrent sur Thèbes pour venger leurs pères. L’expédition fut aussi heureuse que celle des Sept avait été malheureuse ; ils perdirent un homme seulement, le fils d’Adraste, Aegialée. Adraste en mourut de chagrin à Mégare, sur le chemin du retour. Diomède, le fils de sa fille, devint régent sinon roi, à Argos, et le tuteur (avec Euryale) du jeune fils d’Aegialée, Cyanippos. Puis il épousa sa cousine Aegialé, la petite-fille d’Adraste. Après la chute de Thèbes, Diomède se rendit à Calydon en compagnie d’Alcméon, pour châtier les fils d’Agrios qui avaient traîtreusement usurpé le royaume d’Œnée (le père du père de Diomède, Tydée) dans sa vieillesse. Diomède chassa Agrios et ses fils, dont il tua la plupart, et rendit le trône à Œnée. Lorsque celui-ci devint trop vieux pour régner, Diomède nomma comme successeur Andraemon, le gendre du vieil homme, et emmena son grand-père jusqu’à Argos, où le vieil homme mourut. Il fut enterré à Œné, ville qui prit son nom. Diomède avait été l’un des prétendants d’Hélène, et il aida Ménélas à reconquérir la jeune femme, lors de la guerre de Troie. Il se mit à la tête de quatre-vingts navires venant d’Argos, de Tirynthe, de Trézène, d’Epidaure et d’Egine. Il avait pour seconds Sthénélos et Euryale. Selon certaines versions, il aida Ulysse à attirer Iphigénie à Aulis et à comploter la chute et la mort de Palamède. Comme Ulysse, Diomède jouissait de la protection d’Athéna. Avec l’aide de la déesse, en un seul jour, il tua le prince troyen Pandaros, blessa Enée et combattit contre les dieux, chassant Arès du champ de bataille et frappant Aphrodite de sa lance. Lorsqu’il se trouva opposé à Glaucos, le chef des Lyciens, au lieu de se battre en duel, tous deux découvrirent que leurs familles avaient depuis longtemps des liens d’amitié, et ils échangèrent leurs armes. Diomède y gagna, dans l’échange, car sa propre armure était de bronze, tandis que celle de Glaucos était d’or. Il secourut Nestor lorsque les chevaux du vieil homme furent tués, puis partit avec lui à la poursuite d’Hector. Accompagnant Ulysse, il participa à l’expédition de nuit contre le camp troyen, dans la plaine, et tua Dolon et le roi thrace Rhésos, avec douze de ses hommes. De nouveau avec Ulysse, il alla chercher Philoc-tète pour le ramener de Lemnos à Troie, car le devin Hélénosavait prédit que seule la présence de ce dernier apporterait la victoire aux Grecs. On dit aussi que Diomède accompagna Ulysse pour voler le Palladion, statue sacrée d’Athéna placée dans la citadelle de Troie, car Hélénos avait déclaré que le camp qui la posséderait serait vainqueur. Aidé par Athéna, Diomède fut l’un des rares héros grecs à bénéficier d’un voyage de retour calme et rapide après la guerre. Mais, au même moment, Aphrodite, pour se venger de la blessure que la lance de Diomède lui avait infligée, avait poussé Aegialé, sa femme, à devenir la maîtresse du fils de Sthélénos, Cométès. Selon une version, c’était Nauplios qui avait encouragé Aegialé dans son infidélité pour se venger de Diomède lequel avait tué son fils Palamède. En outre, les titres de Diomède au trône d’Argos étaient contestés par la famille de Sthélénos, qui représentait la maison royale argienne, alors que Diomède n’était lié à celle-ci que par mariage. Il fut obligé de se réfugier à l’autel d’Héra, puis il quitta Argos, laissant son bouclier dans le sanctuaire. Le fils de Sthélénos, Cylarabès, devint roi d’Argos. Accompagné de ses plus fidèles compagnons, Diomède fit voile vers l’Italie où il épousa Evippé, la fille de Daunus, le roi d’Apulie. Selon les poètes romains, ses compagnons Acmon, Lycos, Idas, Nyctée, Rhéxénor et Abas furent métamorphosés en oiseaux par Vénus (Aphrodite) pour avoir douté qu’elle pût leur faire encore plus de tort. Ils vivaient sur des îles au large de l’Apulie, nommées les îles de Diomède et n’accueillaient que les Grecs. Lorsque Vénulus fut envoyé par le prince rutule Turnus auprès de Diomède pour lui demander son aide contre Enée, celui-ci refusa, car il avait déjà suffisamment offensé Vénus, la mère d’Enée. En Apulie, Daunus passait pour lui avoir donné un territoire sur lequel il fonda une cité importante, qu’il appela Argyripa, plus tard Arpi. On attribuait aussi à Diomède la fondation de Béné-vent, Sipontum, Canusium, Aequum Tuticum et Vénusia, du nom de Vénus comme gage de paix. Par la faveur d’Athéna, Diomède reçut les honneurs divins après sa mort, ou sa disparition du monde. On disait qu’il était enterré dans les îles où ses compagnons, transformés en oiseaux, aspergeaient chaque jour sa tombe d’eau. 2. Fils d’Arès et de la nymphe Cyrène; roi des Bistones, en Thrace. Il possédait quatre juments si féroces qu’elles étaient attachées à des abreuvoirs de bronze par des chaînes et des longes d’acier. Il les nourrissait de chair humaine. Le roi Eurysthée ordonna à Héraclès de capturer ces juments; ce fut là le huitième de ses Travaux.


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