Databac

DAVID (JACQUES-LOUIS)

Peintre français né à Paris en 1748, mort à Bruxelles en 1825. Élève de Boucher, son parent, prix de Rome en 1774, il résida quelques années en Italie où il puisa son inspiration pour Le Serment des Horaces (1784) et Les Licteurs rapportant à Brutus la mort de son fils (1789). Admirateur de Robespierre, élu député à la Convention, il vota la mort du roi et organisa les fêtes républicaines. A cette époque il peignit Le Serment du Jeu de paume et Marat assassiné, Les Sabines (1899). Partisan de Bonaparte, il se vit confier la charge de premier peintre en 1804. Il produisit une suite de chefs-d'oeuvre comme Bonaparte au Grand Saint-Bernard (1801) ; Le Sacre (1805); La Distribution des aigles (1810). Il fut le maître d'Ingres, de Gros, de Gérard, incarnant le néo classicisme dans l'Europe artistique.
Peintre et homme politique français. Partisan enthousiaste de la Révolution, il mit son art au service des idées nouvelles, reçut de l'Assemblée constituante la commande d'un Serment du Jeu de paume (1791), puis, en 1793 et 1794, il célébra les « martyrs » de la Révolution avec ses tableaux Les Derniers Moments de Le Peletier, La Mort de Marat et Joseph Bara. Député de Paris à la Convention, il siégea avec les Montagnards, vota la mort de Louis XVI, fit partie du Comité de sûreté générale, présida quelque temps l'Assemblée et fut l'ordonnateur des grandes fêtes révolutionnaires et notamment celle de l'Être suprême. Ami de Robespierre, il fut emprisonné après le 9-Thermidor ; bientôt libéré, il revint siéger à la Convention, mais fut de nouveau arrêté après l'insurrection de Prairial (mai 1795). Définitivement mis hors de cause en août 1795, devenu membre de l'Institut, il resta quelques années en retrait. Rallié à Bonaparte, il devint le peintre officiel du Premier consul et de l'Empereur. À la Restauration, David tomba sous le coup de la loi bannissant les régicides.

DAVID, Jacques Louis (Paris, 1748-Bruxelles, 1825). Peintre français. Chef de file du néo-classicisme en France, David, grand admirateur de la Révolution française, fut aussi un peintre « engagé » dans l'histoire. Issu d'une famille d'artisans et de boutiquiers, il obtint le prix de Rome en 1774 et séjourna en Italie (1775-1780), fortement impressionné par les oeuvres de la Rome antique (Bélisaire, 1781, Lille). Entré en 1784 à l'Académie royale de peinture, il entreprit après un second voyage à Rome (1784-1785) une série de tableaux d'inspiration antique, notamment Le Serment des Horaces (1784, Paris, Louvre), véritable manifeste du nouveau classicisme. Enthousiasmé par la Révolution, David mit son art au service des idées nouvelles, consacrant aux événements et aux personnages de l'époque de nombreuses oeuvres (Serment du Jeu de Paume, 1790-1791, inachevé, Paris, Louvre ; La Mort de Marat, 1794, inachevé, Avignon ; Marat assassiné, 1793, Bruxelles, musées royaux des Beaux-Arts). Député de Paris à la Convention, il siégea avec les montagnards et fut l'ordonnateur de la fête de l'Être suprême. Emprisonné après la chute de Robespierre (1794), puis libéré, il devint le peintre officiel de Napoléon Ier dans lequel il voyait le continuateur de l'idéal révolutionnaire (Le Passage du mont Saint-Bernard, 1800, Paris, Malmaison ; Le Sacre de Napoléon, 1806-1807, Paris, Louvre ; La Distribution des Aigles, 1810, Versailles). La chute de Napoléon entraîna son exil à Bruxelles, où il mourut en 1825. David fut aussi un grand portraitiste {Lavoisier et sa femme, 1788, New York, Metropolitan Muséum ; Le Portrait de Mme David, 1813, Washington, Nat. Gall. of Art ; Madame Morel de Tangry et ses filles, 1818, Paris, Louvre). Ingres et Gros furent ses élèves.


David Jacques-Louis (Paris 1748- Bruxelles 1825). 

Peintre français.
Jacques-Louis David est l'un des principaux protagonistes du Néo-classicisme européen et maître incontesté d'une foule de jeunes élèves, parmi lesquels François Gérard, Antoine-Jean Gros, Jean-Auguste-Dominique Ingres. Il fait ses premières expériences à Paris avec des tableaux à sujet mythologique et historique. Son séjour à Rome (1775-80) est fondamental : il y étudie le classicisme de la Renaissance et du XVIIIème siècle, mais surtout la sculpture antique, et il y est influencé par les nouvelles théorisations néo-classiques de Johan Joachim Winckelmann et Anton Raphael Mengs. De retour en France, il se consacre à des représentations d'épisodes classiques proposés comme exemples de vertu (La douleur d'Andromaque, 1783, Paris, Ecole des Beaux- arts). Les aspirations civiles et politiques du classicisme de David se précisent dans le grand tableau qui marque son affirmation définitive, et qu'il peint au cours de son second séjour romain (1784-85) : Le serment des Horaces (1784, Paris, Louvre). David participe activement à la révolution, consacrant de nombreuses oeuvres, souvent fortement dramatiques, à des faits et des personnages du moment : Le Serment du Jeu de Paume, (1790-91, dessin et ébauche du tableau jamais achevé à Versailles), La mort de Marat (1793, Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts). Il peint Les Sabines (1799, Paris, Louvre) après l'emprisonnement qu'il subit à la chute de Robespierre. Fasciné par la personnalité de Napoléon, il en devient le peintre officiel et lui consacre une série de portraits extraordinaires (Napoléon franchissant le Saint Bernard, 1800, Malmaison, Musée National du Château) et l'énorme tableau qui célèbre le Couronnement de Napoléon I (1805-07, Paris, Louvre). Dans ses portraits d'une extrême finesse, comme celui de Madame Récamier (1800 à peu près, Paris, Louvre), David révèle une grande profondeur psychologique. A la restauration, le peintre sera exilé à Bruxelles où il se consacrera aux sujets mythologiques et historiques de sa jeunesse (Mars, Vénus et les Grâces, 1824, Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts).

[816]
Louis David, représentant de marque de l'art néo-classique, connaissait très bien l'art antique, car il avait longuement séjourné en Italie. Plusieurs de ses œuvres illustrent d'ailleurs des épisodes de l'histoire grecque et romaine. L'artiste y exalte les idéaux civiques et moraux proclamés au même moment par la Révolution française. Il situe les scènes dans des milieux désolés et essentiels qu'il reconstruit presque comme un archéologue. Celles-ci se caractérisent par une grande clarté narrative et par des figures d'une beauté idéale. Dans ses tableaux prévaut un sens de la dignité accentué par les sentiments contrôlés des protagonistes. Après avoir pleinement adhéré à la Révolution française, David suivit Napoléon. Il nous a d'ailleurs laissé de l'empereur des portraits officiels d'une grande intensité, s'inspirant des fastes de l'Empire romain.

[616]
Ce tableau fut exécuté par le peintre français Jacques-Louis David en 1793 pour commémorer la mort de Jean-Paul Marat, un des promoteurs de la Révolution française.

Cet artiste fut un représentant de tout premier plan du mouvement néo-classique, mouvement qui prévalut dans l'art européen dans les années à cheval entre le XVIIIe et le XIXe siècle.

L'inspiration tirée des modèles de l'antiquité, favorisée par les grandes découvertes archéologiques de l'époque, correspondait au plan des idées à la récupération des hautes valeurs morales et politiques des civilisations grecque et romaine.

[516]
Jean-Paul Marat, un des héros de la Révolution française, fut assassiné au cours de l'été 1793 par Charlotte Corday, une jeune révolutionnaire qui ne partageait pas ses opinions.

David n'a pas représenté le moment culminant de la scène du meurtre, mais la figure de Marat mourant, blessé à la poitrine.

Le crime est évoqué par le couteau, représenté par terre.

Au moment de son assassinat, Marat, qui souffrait de rhumatismes, prenait un bain curatif dans une baignoire.

La victime serre encore dans sa main la lettre de références qu'elle était en train d'écrire justement pour Charlotte Corday, dont on voit nettement le nom écrit en toutes lettres sur la feuille.

Le mobilier très simple de la pièce est comme un reflet de l'intégrité morale de Marat.

[416
Le tableau suppose un point de vue rapproché, permettant de mettre le plus possible en évidence le corps meurtri de Marat.

La distance entre le spectateur et le personnage est donnée par la profondeur de la table de travail représentée à gauche.

La composition se développe le long d'un axe horizontal, représenté par la baignoire, mais équilibré par le mouvement vertical du bras qui s'appuie à l'extérieur de la baignoire.

La profondeur de l'espace est traduite par la torsion du buste du personnage, présenté de biais.

Toute la partie supérieure du tableau est vide et sombre, pour pouvoir concentrer l'attention sur la figure de Marat, et méditer sur le drame qui vient de se consommer.

[316]
La représentation du corps nu de Marat, avec le sang qui coule sur sa poitrine et le drap blanc en guise de suaire semble vouloir associer le sacrifice de l'homme politique à celui du Christ.

L'intensité de l'expression de Marat mourant, et le modelé régulier de son corps témoignent de la culture néo-classique de David, qui eut l'occasion d'étudier à Rome les ouvrages de l'Antiquité, comme le célèbre groupe de la Mort de Laocoon.

Jacques-Louis David adhéra originellement aux idéaux de la Révolution française, pour devenir ensuite un partisan enthousiaste de Napoléon Bonaparte, dont il devint le peintre officiel.

Liens utiles