Databac

DAGDA

DAGDA Appelé également Eochaid, Ollathir, Ruadh Rofhessa, le dieu irlandais Dagda est l’équivalent celte du Jupiter gaulois Taranis. Dieu protecteur et généreux, maître du temps, Dagda « le tout-puissant au grand savoir » est un druide qui possède un chaudron d’abon-dance ou de résurrection et une puissante massue de fer, tuant par un bout et ressuscitant par l’autre (rappelant d’ailleurs étrangement celle du dieu frappeur gaulois Sucellos). Si lourde qu’elle doit être portée par huit hommes au moins, cette massue est aussi une évocation du pouvoir foudroyant de Jupiter, tout comme sans doute l’autre nom prêté à Dagda, Mog Ruith, « serviteur de la roue », le détenteur de la roue cosmique qui rend aveugle et sourd. Dagda, qui a donc le double pouvoir sur la mort et sur la vie, règne également sur le monde souterrain, accessible par la mer, sous le nom de son avatar « Manannann », maître des mers et de l’Au-delà (Manawyddan au Pays de Galles). Il est enfin le dieu musicien détenteur d’une harpe magique, celui du contrat (en patron des juristes), de l’amitié, le maître de la science et enfin, plus inattendu, l’ami des chicaneurs ! Pour la petite histoire, on raconte aussi que ce sympathique « bon dieu » aurait été malheureux en affaire, dépossédé de son château « l’hôtel de la Boyne » par son propre fils Oengus : celui-ci en effet lui substitua son domaine par une ruse juridique, lui demandant sa demeure en prêt pour « un jour et une nuit », et se l’appropriant ainsi de manière définitive, ces deux termes symbolisant en réalité l’éternité !