Cothurne
Cothurne, brodequin montant de cuir, qui fut d’abord porté par les chasseurs. Il est attribué aussi à certaines divinités (Artémis, Hermès), mais il est alors plus orné. En général, il est entièrement lacé et possède une semelle de liège épaisse, qui est la même pour les deux pieds, de sorte que le mot « cothurne » a pu désigner proverbialement un individu qui changeait facilement d’idée ou de parti. D’origine peut-être lydienne, les cothurnes auraient été adaptés au théâtre par Eschyle. On les pourvut de semelles très hautes afin de grandir les acteurs, qui portaient alors de longues robes pour les cacher. couronne. À l’origine, la couronne possédait un caractère religieux et elle était un signe de consécration à la divinité; c’est pourquoi l’animal consacré avait le front ceint de bandelettes et le sacrificateur portait une couronne. Ces couronnes étaient souvent faites de branches tressées avec des plantes consacrées aux divinités : chêne à Zeus, laurier à Apollon, vigne ou lierre à Dionysos, noyer ou cèdre à Artémis, olivier à Athéna, myrte à Aphrodite, blé à Déméter. Les couronnes utilisées dans d’autres occasions conservaient ce caractère religieux : les archontes, dans l’exercice de leurs fonctions, portaient une couronne rappelant le caractère sacré de leur magistrature ; on se couronnait dans les banquets, parce qu’ils étaient, à l’origine, un repas pris en commun à la suite d’un sacrifice. Les athlètes vainqueurs dans les grands jeux recevaient des couronnes, ainsi que les poètes et les acteurs lors des concours dramatiques : ces concours (agôn) revêtaient toujours un caractère religieux, et c’étaient encore des couronnes que l’on remettait aux vainqueurs des nombreux concours analogues, à côté d’autres prix d’une plus grande valeur matérielle, comme les trépieds. Les cités et des communautés distribuaient aussi des couronnes honorifiques. Enfin, les époux se couronnaient de myrte le jour de leurs noces, et on ornait de couronnes le front des morts. Les gens délicats et qui se voulaient raffinés s’ornaient la tête de couronnes de fleurs, généralement des roses, de même les danseuses et les musiciennes. Dans les villes, il y avait des marchés aux couronnes. Par la suite, on en confectionna en or ou en feuillages artificiels.