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CORVÉES

CORVÉES Si elles sont variées d’une région à l’autre et dans leur nature puisqu’il en est de publiques (entretien des ponts, des routes, des fossés, des clôtures, travaux de nettoyage, etc.), d’artisanales (fabrication d’ustensiles en bois) et d’agricoles, elles constituent partout la contribution des résidents libres et non libres d’une seigneurie à des tâches d’intérêt général. Dans la plupart des cas, l’obligation de corvée découle de la tenure, mais il en est qui se fondent sur le droit de ban. Peu rentables, car elles consistent en un nombre fixe de journées de travail sans obligation de résultat et pendant lesquelles il faut nourrir une main-d’œuvre peu efficace car peu motivée, les corvées ne cesseront de s’alléger tout au long de la période, au point qu’elles auront quasiment disparu au XVe siècle.

CORVÉE. Travail obligatoire et gratuit dû au seigneur par ses tenanciers ou dépendants. Dans l'Europe médiévale du XIe au XIIIe siècle, le nombre et la durée des corvées étaient fixés par la coutume de la seigneurie ou par la charte du village. Il pouvait s'agir d'un travail précis à effectuer dans la réserve ou d'un certain nombre de jours de travail par semaine ou par an. Tous les hommes de la seigneurie cependant devaient contribuer à l'entretien des routes, des ponts et des fortifications. Les corvées, plus ou moins lourdes selon les pays, furent en France souvent rachetées. Elles ne furent néanmoins définitivement supprimées que dans la nuit du 4 août 1789.