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CORIOLAN

CORIOLAN. Selon la légende, Caius Marcius (son existence historique est controversée) gagna le surnom de Coriolan en conquérant la cité volsque de Corioli. D’après Tite-Live, la date de cet événément se place en 493 av. J.-C. La tradition affirme, en tout cas, qu’il était un excellent commandant, mais, politiquement, très conservateur. Le Sénat avait proposé de distribuer du pain gratuitement aux plébéiens qui manquaient de nourriture, car, peu de temps auparavant, ils avaient quitté Rome et s’étaient retirés sur le mont Sacré, voisin. Coriolan, dit-on, s’opposa à la distribution, à moins que les plébéiens n’acceptent de rétablir les patriciens dans leurs anciens privilèges. Il offensa si gravement les plébéiens dans son discours que selon certains, il aurait été lynché si les tribuns du peuple (les représentants des plébéiens) ne l’avaient assigné devant le tribunal. Toutefois, comme il ne reconnaissait pas son autorité, il négligea de se présenter et fut condamné à l’exil. Par une ironie du sort ce fut à Antium, cité volsque ennemie de Rome, qu’il trouva refuge. Là, il devint rapidement général et conduisit avec succès l’armée volsque jusqu’aux portes mêmes de sa propre ville natale. Aucune prière du gouvernement de Rome, aucune ambassade de prêtres et de sénateurs ne purent le convaincre de se retirer. Finalement, au moment où la situation paraissait désespérée, sa vieille mère, Volumnia (appelée Vétuvia par Tite-Live), sa femme Vergilia (que Tite-Live nomme Volumnia) et ses deux jeunes fils sortirent de la ville pour intercéder auprès de lui. Lorsque Coriolan essaya d’embrasser sa mère, celle-ci lui demanda tout d’abord si c’était sa mère ou une prisonnière de guerre qu’il accueillait. Alors, les résolutions de Coriolan s’écroulèrent grâce à l’entremise des femmes de sa famille, à la grande colère des Volsques qui, selon certains, le mirent à mort pour sa faiblesse. Tite-Live, au contraire, écrit qu’il vécut, aigri, jusqu’à un âge avancé, en exil.

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