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COPULE

COPULE, n.f. (lat. copula « lien »). Terme de liaison grammaticale qui sert à rapporter un attribut à un sujet. Le verbe être est la copule la plus souvent utilisée. Le ciel est bleu. La terre est ronde. On a discuté du rôle du verbe être quand il sert de copule. A-t-il un sens affaibli, joue-t-il simplement un rôle de lien, ou garde-t-il, dans ce cas, son rôle d’affirmation d’une existence réelle ou possible ? Autre point discuté : le rôle de copule est-il réservé au verbe être ? Dans sa Logique, Aristote considérait que tout verbe jouait un rôle prédicatif, c’est-à-dire servait à rapporter un attribut à un sujet. Par exemple, dire «Pierre se promène » revient à dire « Pierre est se promenant ».

 

COPULE

Au sens strict, c’est le lien logique, qui, dans un jugement prédicatif, unit le sujet au prédicat, c’est-à-dire le verbe être. Le terme, d’origine grammaticale, a été généralisé aux jugements desquels le verbe être est absent, pourvu qu’ils expriment une relation entre les termes. Ainsi, « l’œuf pourri sent mauvais » devrait se ramener à « l’œuf pourri est sentant mauvais ». Certains logiciens contemporains (notamment Louis Rougier dans La Métaphysique et le langage) considèrent cette généralisation comme abusive et n’y voient rien d’autre que la répétition d’une « erreur » de la philosophie grecque, toujours soucieuse de trouver un contenu ou une réalité ontologique derrière toute expression logique ou simplement grammaticale - mais c’est d’une telle « erreur » qu’est précisément née la métaphysique comme interrogation sur l’Être.

COPULE (n f.) Dans la logique class. où toute proposition se ramène au schéma « S est P », désigne le verbe « être », c.-à-d. la liaison entre le sujet (S) et le prédicat (P) ; afin de préserver le schéma propositionnel, Port-Royal interprète tous les autres verbes comme un assemblage entre la copule et un prédicat (S aime x = S est aimant x, où aimant x = P).