Databac

CONTINGENCE

CONTINGENCE, n.f. (lat. contingentia « possibilité qu’une chose arrive ou n’arrive pas »). Caractère de ce qui peut être ou ne pas être, de ce qui ne dépend pas d’une nécessité rationnelle, mais en même temps, n’est pas impossible. Par rapport à une loi, un fait est contingent quand il n’est pas la conséquence nécessaire de cette loi, mais résulte de circonstances particulières. Un événement à venir est contingent quand, les choses étant ce qu’elles sont, il peut se produire ou ne pas se produire. La contingence implique qu’un objet est pensé, non en lui-même, mais par rapport à un ensemble, qu’il s’agisse des lois de la nature ou des lois de la pensée. C’est par rapport à cet ensemble qu’il est possible, c’est-à-dire non contradictoire, mais pas nécessaire. Un livre célèbre d’E. Boutroux est intitulé De la contingence des lois de la nature (1874). « Contingence » signifie ici que les lois de la nature auraient pu être autres qu’elles ne sont. Un second sens doit être ajouté : à mesure que l’on se rapproche de l’ordre humain les lois de la nature sont de moins en moins contraignantes et laissent une place à la liberté. Sartre a placé la contingence au centre de son analyse de l’existence. Selon lui, l’existence n’est jamais nécessaire. C’est pourquoi être là est source d’angoisse. (V. son roman la Nausée.)
CONTINGENCE
La contingence c’est le fait de n’être ni nécessaire ni impossible, c’est ce qui qualifie les êtres, les choses ou les événements qui peuvent aussi bien être que ne pas être (il est contingent que moi, Jean Dupont, j'existe; cette table est contingente de même que le rhume de cerveau dont je souffre : tout cela aurait pu ne pas être). La contingence humaine, le fait qu’il n’y a aucune nécessité à ce que l’homme existe, à ce que moi j’existe, est une des thèses centrales des philosophies de l’absurde.